Objectif : tester la validité de sa méthode pour retarder la chute de la balle de ping-pong. Pendant l'expérimentation, prendre conscience qu'il faut réunir des conditions élémentaires pour comparer des dispositifs.
Phase 1
Les élèves mettent en œuvre le protocole élaboré lors de la séance précédente.
L'enseignant observe et note les problèmes rencontrés par chaque groupe. Il organise des discussions ou questionne les élèves pour les amener à réfléchir sans leur donner la solution.
Exemples de problèmes rencontrés lors des expérimentations des élèves :
1 - Les élèves n'ont pas conscience qu'il faut comparer les temps de chute pour prouver que la balle de ping-pong tombe moins vite. (En première séance, presque tous les élèves ont négligé cette comparaison.)
2 - Certains élèves ont préparé un chronomètre pour mesurer la durée de chute de la balle de ping-pong, mais ne peuvent pas l'utiliser. La durée de chute est trop courte.
3 - Des problèmes techniques de fabrication conduisent à l'échec de l'expérimentation. (Par exemple, la balle de ping-pong ne tient pas attachée avec un fil.)
4 - Les élèves peuvent être attirés par l'expérimentation des autres groupes, ou abandonner leur propre projet en raison de difficultés. (Un groupe qui a programmé d'utiliser l'hélice pour retarder la balle de ping-pong a abandonné son projet après quelques échecs sans laisser aucune trace de cette expérience).
5 - Certains utilisent un sèche-cheveux pour retarder la chute de la balle de ping-pong, mais ils découvrent qu'ils n'ont pas de solution pour contrôler le souffle (direction, trajectoire de la balle…).
Phase 2
L'enseignant organise un débat entre les élèves pour discuter des problèmes auxquels ils ont été confrontés au cours de leurs expérimentations.
Quand le problème concerne beaucoup d'élèves, il est préférable de le résoudre en s'appuyant sur des discussions collectives. Sinon, l'enseignant peut apporter une aide individuelle.
Conseil pour guider les élèves face au problème 1 :
Les élèves n'ont pas pris en compte la comparaison du temps de chute de la balle.
L'enseignant pose la question : de quelle manière peux-tu prouver que la balle tombe moins vite que d'habitude ? La mise en oeuvre des propositions d'élèves devrait conduire les élèves à rencontrer de nouveaux problèmes. S'il leur demande de tester immédiatement, il y aura de nouveaux problèmes : par exemple, si les deux balles ne tombent pas de la même hauteur et si elles ne sont pas lâchées en même temps, (cette comparaison est-elle encore valable ?). L'enseignant peut ensuite les amener à reconnaître ensemble que pour connaitre l'écart entre les temps de chute, il faut pouvoir comparer, et pour faire cette comparaison, il faut contrôler quelques variables, par exemple, les deux balles doivent partir en même temps et de la même hauteur.
Grâce aux conseils des camarades, les élèves savent que pour prouver qu'une balle de ping-pong tombe moins vite, il faut comparer les temps de chute.
Conseil pour guider les élèves face au problème 2 :
Les élèves ont préparé un chronomètre pour mesurer le temps de chute de la balle de ping-pong.
Ils ne peuvent pas réaliser leur projet car le temps de chute est bien trop court.
Les élèves essaient sans succès de mesurer le temps de chute avec le chronomètre « on n'a pas le temps d'appuyer ».
Dans cette expérimentation, le résultat mesuré par le chronomètre est-il aussi précis que nous l'avions espéré ? Si non, pourquoi? Par rapport à la mesure à vue d'oeil, quels sont les avantages et les inconvénients ? Après discussion, les élèves arrivent à la conclusion qu'il existe des méthodes diverses pour comparer. Chaque méthode a ses avantages et inconvénients. Il faut faire son choix selon les conditions expérimentales.
Conseil de guidage pour le problème 3 :
Des problèmes techniques de fabrication conduisent à un échec de l'expérimentation.
Un élève veut accrocher un parachute à la balle de ping-pong. Il commence tout d'abord par utiliser un fil mais ne réussit pas, car la balle est ronde. Les élèves sont aussi souvent perplexes face à des problèmes de fabrication. L'enseignant peut leur conseiller de montrer leur expérience aux autres élèves pour que l'on puisse chercher à résoudre les problèmes en discutant tous ensemble.
Un autre élève lui conseille de coller le fil sur la balle. Le problème est ainsi facilement résolu.
Conseil de guidage pour le problème 4 :
Les élèves peuvent être attirés par l'expérimentation des autres groupes, ou abandonner leur propre projet en raison des difficultés rencontrées. L'enseignant doit s'en rendre compte à temps et amener les élèves à réaliser leur projet d'expérimentation. Pour éviter que certains d'entre eux renoncent à cause des difficultés, il peut organiser les groupes de façon à aider à l'amélioration et à la correction des projets. Il faut également les aider à verbaliser les causes de l'échec et à en rendre compte en reproduisant des expériences et en partageant les résultats dans la classe. « Qu'est-ce que nous apprend cet échec ? » « Ces expériences sont aussi utiles, veux-tu faire un bilan et le présenter à la classe ? » Il faut expliquer aux élèves que les échecs sont également instructifs.
Conseil de guidage pour le problème 5 :
Certains soufflent sur la balle de ping-pong à l'aide d'un sèche-cheveux, mais ils n'obtiennent pas l'effet prévu.
L'enseignant demande à tous les élèves de chercher ensemble les causes de ces problèmes. Il leur demande d'essayer diverses solutions pour améliorer l'expérimentation. En guidant les enfants, ces derniers prennent conscience que le courant d'air doit être orienté et canalisé dans la direction de la balle.
Pendant que les élèves résolvent ces problèmes, ils en découvriront probablement d'autres qui méritent des investigations. L'enseignant doit prendre en note ces nouveaux problèmes pour décider s'il est pertinent de les étudier dans les séances suivantes. Dans la négative, il apporte les aides nécessaires pour franchir l'obstacle.
Phase 3
Les élèves prennent en note le résultat des discussions collectives, et améliorent leur projet d'expérimentation. L'enseignant aide les élèves à différencier leurs propres notes (en les caractérisant avec un signe particulier), les conseils des autres élèves ou les idées nouvelles. Ainsi, les enfants sont sensibilisés au respect des réflexions de leurs camarades.
Les élèves notent les conseils des autres élèves et leurs propres idées d'amélioration.
Les élèves notent les résultats d'expérimentations améliorées.