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Les projets de réflexion et d’échange de pratiques
La main à la pâte s’inscrit dans un mouvement global de réflexion autour de l’enseignement des sciences, de ses contenus, méthodes et objectifs mêmes. Elle maintient pour cela des échanges avec divers acteurs, particulièrement en Europe. Ainsi, depuis 2004, La main à la pâte a coordonné plusieurs projets d’envergure qui ont contribué à installer dans le paysage européen les enjeux de l’enseignement des sciences.
Participation de la Fondation au réseau IDoS (International Dialogue on STEM Education)
Depuis 2022, la Fondation La main à la pâte a rejoint le réseau IDoS (International Dialogue on STEM Education) ayant pour objectif de promouvoir l’enseignement des STEM au niveau fondamental et échanger entre pairs sur des sujets liés aux STEM mais aussi au développement durable et aux compétences du 21ème siècle.
Composé de six institutions partenaires, la Stiftung Kinder Forschen (Fondation des jeunes scientifiques), la Fondation Siemens, LUMA Center Finland, l'Office for Climate Education, le Smithsonian Science Education Center et la Fondation La main à la pâte, le réseau IDoS se réunit régulièrement pour partager leurs expériences et collaborer à la rédaction d’articles scientifiques sur l’éducation aux STEM. Une première publication est en cours et porte sur les réseaux d’impact et leurs facteurs de réussite pour favoriser l'enseignement des STEM dans l’enseignement fondamental.
> Pour en savoir plus sur le réseau IDoS, ses membres et dernières actualités et publications
LINKS (2013-2019) : renforcer les réseaux nationaux de développement professionnel
À la suite des programmes européens précédents, axés sur le partage de bonnes pratiques pédagogiques et leur modélisation, LINKS s’est attaché à répondre aux questions structurelles de conception et de mise en œuvre de politiques et de programmes de développement professionnel qui ciblent efficacement les besoins des enseignants.
- Quelles connaissances et compétences doivent être développées chez les enseignants et les formateurs ?
- Quelles sortes d'innovations devraient être apportées au développement professionnel, en termes de contenu, de méthodes et d'outils, en particulier dans le contexte de la digitalisation ?
- Qui devrait contribuer au développement professionnel des enseignants en dehors des acteurs traditionnels de formation ? En particulier, quel devrait être le rôle des employeurs et de la communauté scientifique ?
Voilà les questions auxquelles le projet LINKS a tenté d’apporter des réponses ou des pistes de réponse. En outre, les partenaires ont pointé un autre défi majeur, à savoir l'engagement des décideurs à soutenir l'expansion et la durabilité des stratégies de développement professionnel nationales. Pour susciter plus fortement cet engagement, les partenaires ont relevé l’importance des preuves de l’efficacité des programmes, et donc de l’évaluation d’impact, et ont fourni des pistes sur ce sujet également.
Le projet était porté par un partenariat composé de neuf institutions en Autriche, Finlande, France, Italie et au Royaume-Uni. Toutes s’inscrivaient dans des réseaux nationaux qui représentaient ensemble 120 acteurs locaux de développement professionnel.
LINKS a été soutenu par le programme Erasmus + de l’Union européenne et a reçu le label « Bonne pratique » du programme, attribué par l’Agence française.
Ressources du projet LINKS
Sustain (2013-2016) : l’enseignement des sciences face au défi du développement durable
Ce projet visait à développer des ressources destinées aux enseignants et aux formateurs d'enseignants.
Trois thèmes majeurs de l'éducation au développement durable (EDD) - alimentation, énergie et objets du quotidien - ont été explorés au cours de ce projet et ont donné lieu à des outils et activités d'enseignement et de développement professionnel :
Associant un réseau de 11 institutions intervenant dans la formation en science des enseignants dans 10 pays de l'Union européenne, ce projet a été financé par cette dernière dans le cadre du Lifelong Learning Programme.
Le projet Fibonacci (2010-2013) : une réalisation majeure, saluée en France et en Europe
Pour aller au-delà du partage des bonnes pratiques et assurer un transfert de savoir-faire efficace au niveau européen, il fallait construire un modèle de diffusion de l’enseignement des sciences fondé sur l’investigation (ESFI), assuré par des structures intermédiaires (universités, centres de formation des enseignants, institutions de recherche...) ayant une expérience réussie dans la mise en œuvre locale de cet ESFI.
C’est ce qu’a fait le projet Fibonacci grâce à la mobilisation de 12 centres de référence - choisis au sein des villes des réseaux Pollen - jumelés à 24 centres de niveau moins avancé. Ces derniers ont tous reçu une formation et un tutorat pendant deux ans afin de devenir des centres de référence en capacité d’accompagner à leur tour de nouveaux centres.
Un travail transversal entre les partenaires a également été organisé autour de cinq thèmes majeurs qui ont été explorés lors de sessions de formation européennes et ont conduit à des lignes directrices, afin de structurer une approche commune au niveau européen.
Le projet Fibonacci a impliqué 60 établissements d’enseignement supérieur de plus de 25 pays européens et un total d'environ 2 500 enseignants et 45 000 élèves d’école primaire et de collège. Il a été soutenu par le 7e programme-cadre de l’Union européenne.
Il a reçu le trophée des Étoiles de l’Europe lors de sa première édition en 2013 ; ce trophée est remis par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Ressources du projet Fibonacci
Les origines (2004-2009) : SciencEduc et Pollen
Deux projets financés dans le cadre du sixième programme-cadre de l’Union européenne ont été coordonnés par La main à la pâte : SciencEduc de 2004 à 2006 (5 pays associés) et Pollen de 2006 à 2009 (12 villes " pépinières " associées).
Ces projets avaient pour objectif de comparer les méthodes et actions des différents programmes de rénovation de l’enseignement des sciences dans lesquels s’engageaient alors certains pays de l’Union européenne, de partager les bonnes pratiques et de favoriser la prise de conscience, au niveau européen, de l’importance des enjeux de l’enseignement scientifique.
Ces projets, notamment Pollen, ont eu un grand retentissement, comme en a témoigné à l’époque le rapport Rocard (Science Education Now: a renewed pedagogy for the future of Europe, 2007), qui en fit un programme de référence.
Certaines des ressources produites alors restent, encore aujourd’hui, d’actualité et peuvent éclairer tout acteur désireux d’améliorer l’enseignement des sciences.