Les domaines d’application de la métacognition sont vastes et variés et, par conséquent, les acceptions du terme peuvent légèrement changer d’un auteur à un autre.
La métacognition ne se limite pas à une forme de régulation et de contrôle volontaire et explicite sur nos processus cognitifs.
À un niveau profond, implicite, inconscient, des processus métacognitifs permettent à notre cerveau d’effectuer des évaluations sur des tâches accomplies et des prédictions d’erreur sur des tâches à accomplir.
Ces estimations jouent un rôle clé dans des processus fondamentaux comme la décision (au sens large du terme) et l’apprentissage (la mise à jour des a priori et des attentes qu’ils produisent), via la motivation.
Le sentiment d’auto-efficacité - défini comme « la confiance que l'on a dans sa propre capacité d'organiser et d'exécuter une action cognitive en vue de produire le résultat attendu » est particulièrement important pour l’apprentissage, car il influence la motivation à s’engager dans une tâche et à y persister.
Il peut être affecté négativement par des stéréotypes qui menacent l’image de soi en tant qu’apprenant.
Ainsi, la métacognition intervient naturellement dans la classe, du moment où les élèves y ont recours consciemment et inconsciemment.
Pour en savoir plus sur cette fonction essentielle à l’apprentissage, nous vous proposons ici:
- un texte sur métacognition et apprentissage (relecture scientifique par Joëlle PROUST, philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS, membre de l'Institut Jean-Nicod et, depuis 2018, membre du Conseil scientifique de l’éducation nationale - CSEN).
- une interview scientifique à Marion ROUAULT (chargée de recherche du CNRS auprès de l’Institut du Cerveau) sur métacognition, confiance, confiance en soi
- un texte scientifique et pédagogique sur le feedback en lien avec la métacognition et l’évalaution des apprentissages
On peut considérer la curiosité comme une composante de la métacognition, entendue, au sens large, comme la capacité à évaluer la pertinence de ses propres états mentaux et la réussite de ses efforts d'apprentissage, dans le but de réguler ses activités cognitives et ses comportements futurs.
Nous vous proposons donc ici des textes concernant la curiosité en tant que sentiment qui pousse à explorer et à apprendre :
- une courte note sur la curiosité
- un texte d’approfondissement concernant la relation entre curiosité et apprentissage (relecture scientifique par Hugo MERCIER, chercheur du CNRS, Institut Jean Nicod (ENS-EHESS-CNRS) spécialisé en psychologie cognitive et Pierre-Yves OUDEYER, directeur de recherche à l'Inria, directeur de l'équipe de recherche Flowers)
- un texte scientifique concernant l'apprentissage et la récompense (traduction d’un texte écrit par le psychologue américain Daniel T. Willingham : Should learning be its own reward?, Ask the cognitive scientist, American Educator, Eté 2004).
Ressources liées
Références
Photo de Anastasia Zhenina