le radiomètre de Crookes

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le radiomètre de Crookes

Bonjour,

Est-il possible de fabriquer un radiomètre artisanal ? J'ai trouvé des sites qui proposent de fabriquer un petit radiomètre dans un pot de confiture (par exemple celui de l'éducation nationale en Guyane à l'adresse suivante : http://webtice.ac-guyane.fr/edd/spip.php?article429), mais quand je le réalise il ne fonctionne pas. Or, en lisant les explications sur votre forum et en regardant sur internet, j'ai vu que le radiomètre de Crooks est généralement dans une ampoule où il y a un vide partiel. Son mouvement est dû à la différence de température des pâles blanches et noires. Cet effet se produit également à pression atmosphérique ?

Merci pour votre réponse.

Cordialement

Sat 05/11/11 - 06:51
olives@univ-perp.fr

Dans le cas du radiomètre de Crookes, la rotation est due à l'échauffement des faces noires par l'éclairement. Cet éclairement, s'il est artificiel, doit provenir d'une lampe à incandescence ou halogène, mais en aucun cas d'une lampe à économie d'énergie ou d'un tube néon dont l'éclairement comporte trop peu de rayonnement infrarouge. Les molécules du gaz, chauffées au contact des faces noires, rebondissent sur ces faces et acquièrent de l'énergie cinétique, mettant ainsi en mouvement l'ensemble. Une différence de pression apparaît de part et d'autre des "pales". La pression à l'intérieur de l'ampoule est réduite afin d'accroître l'effet. À pression atmosphérique, l'effet est moins probant. Il faut autant que possible réduire les frottements au niveau de l'axe (ou du fil qui ne doit pas offrir de résistance à la rotation).

Enfin, l'idée de base d'un radiomètre est de mesurer l'intensité du rayonnement électromagnétique. S'il s'agit du rayonnement solaire, on peut en réaliser un qui transformera ce rayonnement soit en chaleur soit en électricité.

Le premier s'apparente à un bolomètre : cylindre métallique recouvert d'une peinture noire, muni d'un thermomètre et placé à l'extrémité d'un tube. L'ensemble est orienté dans la direction du soleil, on mesure l'élévation de la température du petit cylindre au cours du temps et, connaissant la capacité calorifique du métal, on en déduit l'ensoleillement.

Le second peut être réalisé à partir d'une cellule photovoltaïque calibrée (c'est-à-dire une cellule dont on connaît les caractéristiques courant-tension selon l'ensoleillement). On mesure alors le courant en circuit fermé à l'aide d'un ampèremètre que l'on compare aux caractéristiques.

Concernant les autres gammes de spectres (UV, par exemple), il existe des appareils spécifiques qui ne sont pas forcément aussi faciles à réaliser.

Cordialement
Régis Olivès

lun 07/11/2011 - 12:06
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