Questions aux experts
Ciel, Terre, Univers
Est-il judicieux de faire comprendre l'astronomie aux enfants grâce aux images?
Etant étudiante à l'IUFM de pour préparer le concours de professorat des écoles, je présente un dossier sur les images et activités au cycle 3. J'ai pour cela choisi l'astronomie. Ma question est la suivante : est-il judicieux de faire comprendre cette discipline aux enfants grâce aux images et notamment avec des diapos et un film vidéo?
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L'Astronomie semble être en effet la discipline par excellence où l'image peut jouer un rôle essentiel, dans la mesure où elle vient suppléer la simple vision des astres à l'œil nu, même améliorée grâce aux jumelles, lunettes, télescopes... N'oublions pas toutefois que les Anciens n'avaient que leurs yeux comme instruments d'observation et que néanmoins leurs connaissances, en particulier celles concernant le mouvement cyclique des astres, étaient déjà très avancées. C'est pourquoi l'enseignant devra veiller à toujours privilégier l'observation en direct, quand celle-ci sera possible, avant d'avoir recours à toute documentation.
Aujourd'hui, les technologies modernes d'exploration spatiale, de prise de vue et de traitement d'images nous offrent des images d'une extraordinaire beauté : alors, au nom de quoi voudrait-on en priver les enfants ? La formation de ces derniers ne concerne-t-elle pas leur personnalité toute entière ?
L'imagerie de l'espace peut apporter justement une dimension irremplaçable dans les domaines de l'esthétique, de l'imaginaire, de la poésie et, d'une certaine manière, de la philosophie intuitive. D'autre part, la nécessité de pouvoir modéliser le mouvement des astres pour mettre en évidence des phénomènes très divers qui en découlent (jour et nuit, saisons, phases de la Lune, éclipses...) confère aux films d'animation des vidéocassettes un rôle aussi important que celui des photographies représentant les astres eux-mêmes. Mais là aussi, des manipulations, des simulations en classe (par exemple à l'aide de balles et d'une source de lumière) devront précéder autant que possible le visionnement des films. En guise de conclusion, nous pourrions dire : oui aux images pour (re)découvrir les merveilles de l'Univers, mais seulement dans un deuxième temps, après avoir épuisé les observations et les simulations possibles ; oui aux images pour aller encore plus loin, pour élargir le champs des activités vers une interdisciplinarité joyeuse, profitable à tous.