La fabrication des ampoules électriques

Tous les sites Fondation La main à la pâte

Rechercher

Questions aux experts

Energie, lumière, son

La fabrication des ampoules électriques

Dans le cadre de notre projet en sciences sur les ressources naturelles du Québec, deux élèves s'interrogent sur les ampoules électriques : quelles sont les étapes de fabrication et quelles sont les matières premières utilisées ?

Mon 26/11/01 - 13:00
quentin.auzoux@cea.fr

Les ampoules électriques peuvent se classer en deux catégories :

  • les ampoules à incandescence ;
  • les tubes fluorescents.

    Pour les ampoules à incandescence, ce qui compte, c'est de faire passer un courant dans le filament pour le chauffer par effet Joule vers 2500 °C afin qu'il rayonne de la lumière visible. C'est le même phénomène que dans les grille-pain par exemple. Mais le filament d'une ampoule est plus chaud et émet donc une lumière plus blanche et plus intense.
    Le filament métallique (en tungstène) s'oxyderait très rapidement s'il était porté à cette température dans l'air. On le protège de l'oxydation en l'enfermant dans une ampoule sous vide ou contenant une atmosphère neutre (un mélange d'azote et d'argon ou de krypton). Même ainsi protégé le filament s'use, car il se vaporise progressivement (d'où les dépots noirs à l'intérieur des ampoules usées). Pour lutter contre ce phénomène on peut remplir l'ampoule d'un gaz halogène (de l'iode, du brome ou du chlore).

    Les étapes de la fabrication des ampoules à incandescence sont les suivantes :

  • insertion dans un tube en verre des fils conducteurs qui tiennent le filament par les deux bouts (ils sont faits dans un alliage métallique de fer, de nickel et de cuivre qui est élaboré spécialement pour avoir un coefficient de dilatation très proche de celui du verre) ;
  • on coiffe le montage précédent par l'enveloppe en verre de l'ampoule, et on attache ensemble les parties en verre avec du verre chaud ;
  • on aspire l'air à l'intérieur de l'enveloppe à-travers le tube, et on chauffe avec une flamme son extrêmité qui se ramolit. Comme la pression est faible dans le tube, la pression atmosphérique à l'extérieur écrase l'extrêmité ramolie du tube qui se referme tout seul.
  • Juste avant que le tube ne se referme on introduit l'atmosphère gazeuse choisie ;
  • on colle ensuite le culot (en aluminium ou en cuivre), en prenant soin de connecter les conducteurs métalliques qui dépassent de la partie en verre, aux parties conductrices du culot qui sont séparées par une partie isolante en plastique.

    Dans la fabrication des tubes fluorescents, intervient en plus une étape de couverture de l'intérieur du tube par des sels minéraux fluorescents (qui absorbent le rayonnement ultra-violet créé par le gaz contenu dans le tube, et qui émettent la lumière visible). On peut faire varier la nature du gaz et des sels minéraux pour changer la couleur de la lumière émise par le tube. Si on casse un tube fluorescent froid, on peut y trouver une goutte de mercure (toxique) car la vapeur de mercure est souvent utilisée comme gaz à l'intérieur des tubes.

  • ven 07/12/2001 - 02:01
    Haut

    Vous souhaitez aborder ce sujet avec vos élèves ?
    Consultez nos ressources pour la classe !

    Accéder aux thèmes scientifiques et pédagogiques