Questions aux experts

L'échelle des décibels est une échelle logarithmique des intensités sonores, ce qui signifie qu'un son 10 décibels plus fort qu'un autre est en fait 10 fois plus intense, s'il est 20 décibels plus fort, il est 10 fois 10 soit 100 fois plus intense etc.
Cette échelle a un caractère quantitatif, puisqu'elle exprime le rapport des puissances sonores, qui se mesurent en watts, mais aussi celui des intensités sonores, qui se mesurent en watts par mètre carré.
Le zéro de l'échelle correspond sensiblement au son le plus léger qu'on puisse percevoir, dont l'intensité est extrêmement faible, de l'ordre d'un millionième de millionième de watt par mètre carré. Il faut également tenir compte du fait que la sensibilité de l'oreille varie avec la fréquence, qu'elle passe par un maximum vers 3 000 hertz. Par définition, le zéro de l'échelle des intensités correspond au son de 1 000 hertz le plus faible qu'on puisse percevoir. L'autre extrémité de l'échelle sonore correspond à ce qu'on appelle le seuil de douleur, estimé environ à 120 décibels.
Tous les bruits audibles se situent entre ces deux extrêmes : le pianissimo d'un morceau de musique tourne autour de 30 décibels, une conversation normale fait ses 40 décibels, un fortissimo d'orchestre atteint 90 décibels et un jet qui décolle frise les 110. On considère que des intensités supérieures à 90 db sont susceptibles d'engendrer des perturbations plus ou moins permanentes de l'appareil auditif, mais cela dépend de la fréquence, les fréquences aiguës étant plus nocives que les graves. Non seulement la fréquence, mais la dynamique du son intervient dans la nuisance : en effet, l'oreille dispose d'un système efficace de protection contre les bruits trop forts, mais ce dispositif a un démarrage un peu lent, de l'ordre de quelques dizaines de millisecondes, ce qui empêche de se protéger par exemple des sons violents à répétition qu'engendrent les instruments à percussion. D'où le danger des walkman à niveau trop intense.