Questions aux experts
Biodiversité et évolution
La reproduction sexuée chez les Fougères et les Prêles
En quoi la reproduction sexuée des plantes est-elle un progrès par rapport à celle des fougères ou des prêles ?
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La sexualité des fougères et des prêles (autrement dit le rapprochement des gamètes mâles, fécondants, des gamètes femelles) est lourdement inféodée à l'eau. En effet, les gamètes mâles de ces plantes (et plus généralement des groupes dont elles font partie) rejoignent les gamètes femelles exclusivement en nageant* (!) dans une pellicule d'eau qui doit exister sur la distance qui les sépare : on comprend mieux le fait que ces plantes sont inféodées à des milieux plus ou moins humides ! Si la pellicule n'existe pas (manque d'humidité, de précipitations, etc.), la fécondation ne peut pas se faire ! Or la période de fertilité est, pour ces groupes, d'une relativement brève durée dans leur cycle biologique...
L'un des progrès majeurs des plantes à fleurs est d'avoir gagné en indépendance par rapport à l'élément aquatique. Au moment de la pollinisation, les gamètes mâles (non-nageurs : sans cils) sont acheminés, par le vent ou un animal, jusqu'aux cellules sexuelles femelles (qui, elles sont restées dans la fleur) via un tube pollinique, émis par le grain de pollen. Les gamètes mâles se trouvent donc, sans discontinuité, dans un environnement de liquide physiologique végétal : du début à la fin de leur "voyage" en direction des gamètes femelles, il existe cette continuité physiologique établie par le tube pollinique, entre le grain de pollen et le sac embryonnaire. Et ce, quand bien même le milieu extérieur serait sec, trop chaud ou trop froid, etc.
*cf. les cils vibratiles observables au microscope sur les spermatozoïdes