Chaînes et réseaux alimentaires en cycle 3

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Chaînes et réseaux alimentaires en cycle 3

Je dois mettre en place une séance sur le thème chaînes alimentaires-réseaux alimentaires; je voudrais savoir sur quel type de situation déclenchante je peux rebondir, comment je peux amener les élèves à trouver par eux-mêmes que les végétaux verts constituent les premiers maillons des chaînes alimentaires, si je peux organiser une sortie en forêt et donc sur quels points je peux m'appuyer et enfin quels types de prolongements je peux donner dans les domaines de la gestion de l'environnement, de l'éducation à la citoyenneté et de la formation à la responsabilité. Merci d'avance.

Sun 07/03/04 - 13:00
lamergi.ferri-boc@orange.fr

Pour montrer que "les végétaux verts constituent les premiers maillons des chaînes alimentaires", la conduite d'un élevage me paraît intéressante. Je choisirais des invertébrés non protégés. Un exemple : quand on élève des chenilles de piéride du chou, il faut des feuilles de chou (nous avons le producteur = maillon 1). De plus, ces chenilles sont souvent parasitées par un autre insecte... Nous avons ainsi une chaîne à trois maillons : le producteur, puis le consommateur ou végétarien, enfin le prédateur (carnivore, ou insectivore).
Les chenilles sont un très bon exemple : le nom des papillons indique souvent l'espèce végétale consommée, comme dans l'exemple ci-dessus. Prendre un guide d'identification des papillons pour s'en convaincre. Il faut demander aux enfants qui veulent apporter des chenilles en classe de penser à prendre systématiquement la plante qui va avec.
En forêt il est possible d'aller à la recherche de traces de repas : des feuilles d'arbres mangées (avec parfois l'insecte dessus). On peut faire des collections de noisettes ouvertes de manière très variée par les écureuils, les mulots etc....
La documentation papier (comme la revue la Hulotte) traite très souvent des chaînes alimentaires.
On peut trouver, avec un peu de chance, des photographies qui représentent en un seul cliché toute une chaîne alimentaire.
Je terminerais en disant que c'est en multipliant les exemples (certains observés dans la nature, d'autre observés dans un élevage, d'autres présentés dans un documentaire papier et enfin observés dans une vidéo) que les élèves pourront généraliser cette idée de la constance des végétaux comme premier maillon.

mer 10/03/2004 - 02:01
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Si nous étions à l'automne ou au mois de mai-juin, il serait assez facile d'aller observer les feuilles des arbres, à l'occasion d'une observation du milieu forestier, et de constater que les feuilles sont souvent perforées ou grignotées. (On peut prélever des feuilles que l'on dessinera en classe, et des rameaux qui serviront par la suite). Ce constat étant fait, on peut alors mener l'enquête pour retrouver quels peuvent être les auteurs de ces prélèvements, et chercher des petites bêtes que l'on pourra ramener en classe pour savoir si oui ou non ils consomment les feuilles étudiées. De plus une fois identifiés, on pourra se demander si eux aussi sont mangés, et profiter des observations faites lors de la visite ou à proximité de l'école pour déterminer des espèces carnivores. On remonte donc la chaîne alimentaire, en confrontant les propositions des élèves et les informations issues de documents ou de sites internet (par exemple pour les oiseaux le site "cadres forêt" à l'adresse http://users.hrenet.fr/~rimbzell/html/foret.
On pourra aussi étudier le devenir des feuilles mortes, ce qui à cette saison est plus facile. Avant la sortie en forêt, on peut se demander ce que l'on pourra observer et trouver. Il est alors possible d'amener le sujet sur les feuilles mortes et de se demander ce qu'elles deviennent, sachant qu'il y en a tous les ans qui tombent (les élèves pensent souvent qu'elles sont ramassées). L'observation sur le terrain peut être assortie de dessins pour montrer l'état des feuilles de la surface vers les zones plus profondes. Comme dans le cas précédent, on peut chercher à trouver des animaux qui consomment ces feuilles : escargots, vers de terre, mille-pattes, cloportes, et l'étude en classe prouvera ou pas qu'ils les consomment (certaines des espèces trouvées comme des scarabés ou des mille-pattes sont essentiellement carnivores). Des recherches documentaires complèteront l'étude pour savoir qui consomme ces animaux-là.

Quant à leur faire retrouver que les végétaux sont à la base des chaînes alimentaires, il suffit de travailler avec des documents représentant les êtres vivants du milieu étudié, accompagné d'un tableau composé des régimes alimantaires, et de leur faire retracer quelques chaînes alimentaires, tous les éditeurs vous le proposent, mais il est inutile de vouloir LEUR faire retrouver à tout prix cette notion par eux-mêmes, il y a bien plus intéressant à faire! Par contre, ils pourront de leur côté rechercher des chaînes alimentaires en observant ce qui se passe dans leur environnement ou à partir de livres, voire en évaluation à partir de documents.

Une troisième possibilité réside dans l'étude de pelotes de réjection de rapaces (Jeulin en vend, mais je les trouve très chères pour les budgets des écoles, on peut aussi s'en procurer auprès de sociétés ornithologiques ou en menant l'enquête auprès d'agriculteurs pour retrouver les endroits où nichent les chouettes). Une première séance peut permettre de découvrir les pelotes, d'émettre des hypothèses sur leur nature, d'en dicuter, puis de les disséquer pour chercher à préciser les hypothèses. De là on pourra arriver à l'idée qu'on a les restes de squelettes de petits animaux, et donc les restes d'un repas. On peut chercher à préciser la composition du repas en classant les os, cette étape pouvant être plus facile avec des photographies de squelettes complets portant les noms des os. Une détermination des proies peut être faite à l'aide de documents. Ce repas provient d'un animal, il faudra le nommer (les plus belles pelotes sont quand même celles des chouettes effraies, mais vous pouvez éventuellement en trouver d'autres sortes). Un débat peut s'engager sur la protection des rapaces, et les avis des élèves peuvent être intéressants.
Là encore, soit à partir de documents vidéos, soit à partir de recherches documentaires ou d'une enquête, il sera possible de déterminer le rôle écologique des prédateurs. Un calcul simple peut être fait en sachant qu'une femelle de campagnol peut avoir 200 petits par an. On peut alors calculer leur nombre au bout de 10 ans...

Pour revenir à l'environnement et à l'éducation à la citoyenneté, je crois que le meilleur moyen est de faire un inventaire lors de la sortie des éléments non-naturels que l'on pourra dénicher, et de se demander ce qu'ils vont devenir. Le suivi en classe de leur dégradation dans des terrariums où l'on ajoute un peu de litière (ce que l'on peut aussi laisser se faire à l'extérieur dans la terre)est un moyen de comprendre notre impact à long terme. Ne pensez pas cependant révolutionner leur approche. Toutefois, des enquêtes ont montré que mieux les élèves connaîssent la nature, et la fréquentent, moins ils sont négligents.

Dernière remarque : si comme vous l'indiquez vous n'avez qu'une séance, laissez tomber! Il faut au moins y passer 6 semaines pour que cela ait de l'intérêt.

mer 10/03/2004 - 02:01
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