Cette séquence est extraite du document "Enseigner les sciences à l'école" et a été réalisée par le MJENR/DESCO et l'Académie des sciences/La main à la pâte .
Mettre en place des cultures en classe et/ou dans le jardin de l'école est une activité très motivante pour les élèves. À l'origine, ce peut être un projet de décoration de la cour de l'école, d'aménagement du coin potager ou la création d'un jardin à thème (jardin d'odeurs ou de couleurs…). Si la place dans la cour de l'école ne le permet pas, l'aménagement d'un espace semis et plantations dans la classe peut permettre de nombreuses activités et apporter bien des satisfactions.
Au plaisir de l'action se joint, pour l'élève, celui des sensations tactiles, olfactives, visuelles, pour apprécier l'esthétique des couleurs et des formes ou sentir les fleurs qui viennent de s'épanouir. Plaisir également de l'observation du développement de ces végétaux et, parfois, celui de la récolte. Jardiner peut donc contribuer pour un jeune élève à développer la confiance en soi mais aussi l'habileté motrice. Cette activité suscite l'emploi d'une terminologie précise pour dire l'action de la main qui gratte, qui creuse ou qui enfouit. Elle nécessite de choisir des outils adéquats pour être plus efficace: simple bâton, pelle, grattoir ou râteau, etc. Par ailleurs, mener des cultures oblige, bien souvent, à s'organiser entre enfants.
D'une année à l'autre, à l'école, il est possible de revenir sur les activités, en les diversifiant et en les complétant. Les enfants enrichissent ainsi leurs expériences des végétaux et la découverte de la vie végétale, ils construisent leurs premières représentations ou un premier palier de connaissances, sur lesquels s'élaboreront des concepts à l'école élémentaire.
Plan de la séquence
Séances |
Description |
Proposer des graines variées
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L'enseignant prépare des sachets qui ne contiennent pas exactement les mêmes collections de graines. Chaque élève a un sachet. Le but est qu'après semis, les élèves obtiennent des résultats très différents. Les semis sont d'abord individuels. Une fois les besoins d'appropriation par les semis individuels dépassés, il sera possible de proposer aux élèves des semis collectifs qui nécessitent une organisation commune et de la coopération. De son côté, l'enseignant fera des semis en prenant soin d'identifier chaque sorte de graine semée (collage sur le pot par exemple). Quelques jours après cette première phase de découverte, des graines vont germer plus ou moins vite, ou ne pas germer. Ces résultats vont être la source de remarques et de questions, prélude aux activités d'investigation qui suivront :
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Plantes naturelles, plantes artificielles : les besoins des végétaux
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Comparaison de plantes naturelles et artificielles L'enseignant apporte en classe une ou plusieurs plantes et fleurs artificielles (en plastique, en soie…) d'aspects différents. Certaines sont dans un pot avec de la terre et d'autres non. Les plantes naturelles de la classe sont mises en scène avec les plantes artificielles. « Qu'est-ce que c'est ? Pourquoi celle-là n'est-elle pas dans la terre ?» Observation du développement complet de la plante . L e défi « obtenir la plus grande plante possible » peut être productif. Il s'agit d'identifierdes espèces différentes (certaines plantes resteront toujours de petite taille) pour observer l'unité et la diversité du monde végétal. On met en culture des graines, des boutures ou des plants dont on va observer le développement sur des durées importantes. L'objectif est de mettre en évidence la croissance et l'apparition d'organes particuliers. Le développement éventuel des fleurs, fruits et graines permet de découvrir la fonction de reproduction : les graines obtenues vont donner de nouvelles plantes. Obtenir de nouvelles plantes sans semer de graines. En amorce ou en complément, il est possible de solliciter les élèves pour qu'ils enquêtent auprès de leurs parents ou grands-parents. Les élèves pourront ainsi ramener des exemples concrets et expliciter des techniques à reproduire en classe. Parallèlement l'enseignant proposera des bulbes (au moins un par élève, jacinthe, narcisse…) ou des tubercules (pomme de terre). Est-ce qu'on peut les planter ? De quelle façon ? On proposera des plantations en pots individuels. On pourra également faire parallèlement des plantations particulières : bulbes sur du gravier ou sur un pot au-dessus de l'eau ou dans des pots en verre pour observer les racines, expositions variées (classe ou jardin). Découvrir l'organisation d'un végétal Une fois que les enfants ont découvert la variété des végétaux, il est possible par des comparaisons de mettre en évidence une organisation commune. Les végétaux, quelle que soit leur taille, ont une partie aérienne visible (les tiges portant des feuilles et des bourgeons, éventuellement des fleurs et des fruits) et une partie souterraine (les racines). |
Avec des feuilles : comparer, trier, reconnaître
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L'enseignant organise une sortie afin de prélever des rameaux de quelques arbres de l'environnement proche. Le nombre d'espèces sélectionnées sera fonction de l'âge des élèves et de leur éventuelle expérience dans ce domaine. Chaque enfant pourra par ailleurs ramasser une dizaine de feuilles. Celles-ci devront être bien formées et intactes pour pouvoir être mises à sécher à plat et collées dans un herbier. Il sera très utile d'afficher un référent collectif écrit dans la classe. Quand les enfants savent reconnaître les feuilles et nommer quelques espèces végétales, on pourra organiser une nouvelle sortie pour identifier les arbres sur lesquels on a fait les prélèvements. |
- Monde du vivant : retrouver l'ordre des étapes du développement d'un végétal ; reconstituer l'image d'un végétal à partir d'éléments séparés. - Structuration du temps : reconnaître le caractère cyclique de certains phénomènes, utiliser correctement les indicateurs temporels et chronologiques. - Quantités et grandeurs : comparer des quantités; comparer, classer et ranger des objets selon leur taille.