Questions aux experts
Ciel, Terre, Univers
L'augmentation du gaz carbonique dans l'atmosphère fait-elle courir un risque d'asphyxie ?
Cher scientifique,
Nous sommes dans ma classe de ce1 dans la continuité d'un projet vert.
Nous lisons des articles, débattons, réfléchissons ensemble.
Un de mes élèves a fait remarquer que l'on dit qu'il y a de plus en plus de CO2 dans l'atmosphère (et cela accentue l'effet de serre), et sa question est la suivante : risque-t-on à la longue de s'asphyxier comme dans une pièce fermée ?
J'avoue rester coi devant une telle réflexion. Pourriez vous éclairer ma petite lanterne ?
Merci d'avance
Fred
L'asphyxie de dépend pas d'une augmentation du gaz carbonique, mais plutôt d'une diminution du dioxygène. On étouffe donc lorsque sa concentration est insuffisante. Le gaz carbonique augmente dans l'atmosphère (actuellement 0,035 % de l'air que nous respirons), mais l'oxygène lui, ne diminue pas (environ 21%). On ne va donc pas être asphyxié.
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En réalité le CO2 n’est pas véritablement toxique pour l’homme. L’homme peut ainsi tolérer jusqu'à 2,5 % de CO2 en volume et ceci pendant plusieurs heures (le rapport volumique de l’air inspiré pour le CO2 est d’environ 0,036 % = 360 ppm [parties par million])
Ce n’est donc pas le CO2 qui asphyxie mais le manque d’O2. Un excès de CO2 va entraîner un réflexe respiratoire : la respiration s’accélère et devient plus profonde. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on utilise des bouteilles d’O2 contenant jusqu’à 5 % de CO2, lors des opérations de réanimation.
A partir de 10 % de CO2 apparaissent des symptômes de malaise tels qu’évanouissements, convulsions, etc.
Au-delà de 15 % survient une paralysie et la mort à 20 %.
Or une étude a montré que même si on brûlait tous les combustibles fossiles existant sur terre, le taux de CO2 passerait de 360 ppm à 730 ppm.
Mais, si l’on ne considère que les émissions anthropogéniques de CO2, les modèles élaborés actuellement concernant l’évolution du taux de CO2 donnent des valeurs se rapprochant de 450 ppm à l’horizon de 2050 et d’environ 520 ppm pour 2100.
On est donc bien loin des concentrations toxiques voire mortelles pour l’homme.