Questions to the experts

Désolé de vous rappeler que la respiration ne figure pas au programme en cycle 1 et 2. A partir de là, tout dépend de votre cohérence au sein de votre école :
Le cycle 1 peut être destiné à une prise de conscience de la nécessité de respirer et de mouvements respiratoires, en partant d'une discussion sur ce que c'est que respirer, débouchant sur la situation problème « à quoi ça sert ? » ou « comment fait-on ? », ceci seulement à l'occasion des activités de motricité. Un certain vocabulaire est utile, et peut servir dans les phases d'échauffement ou de retour au calme, voire dans les phases d'efforts : on peut demander aux enfants de respirer très fort, très doucement, de souffler, d'aspirer, de se pincer le nez ou de se couvrir la bouche, de retenir leur respiration, autant de petites situations bien utiles pour placer les bases du concept. Des jeux peuvent également prolonger ces activités : souffler pour déplacer un objet léger (mains dans le dos), apprendre à souffler par une paille dans l'eau, donc apprendre à devenir maître de sa respiration. On peut aussi, en soufflant, rassembler des petits objets.
Au cycle 2, on peut empiéter sur le terrain du cycle 3. Il s'agit alors de relier l'étude à celle de l'air : partant d'une situation d'EPS, on peut revenir sur les sensations éprouvées par les enfants (du type on respire davantage). La situation problème consistera à définir ce que c'est que respirer, et respirer davantage : dès lors, les enfants vont devoir observer sur eux ce qui se passe, constater les phases d'inspiration et d'expiration, et même essayer de compter combien de fois on respire dans un temps donné (1 minute par exemple). Ce vocabulaire est important car il n'est pas du tout acquis. Les enfants peuvent alors produire textes et schémas rendant compte de leurs investigations.
Une deuxième phase peut expliciter l'idée de respirer plus ou moins. La fréquence étant déjà abordée, on peut se demander ce que l'on respire, si l'on inspire ou expire la même quantité, et se proposer de le vérifier par de nouvelles investigations. Il est très intéressant d'avoir alors un spiromètre, mais on peut aussi en proposer un simple aux enfants avec une bouteille de deux litres pleine d'eau, débouchée dans une bassine remplie d'eau. Un tuyau permettra de souffler de l'air, voire d'en aspirer (attention à positionner le tuyau au fond de la bouteille!) et l'on débouchera alors sur une activité très intéressante liée à l'étalonnage et à l'estimation d'un volume (difficile cependant avec des cycle 2, il faut rester simple : certaines bouteilles sont graduées). Les enfants peuvent faire des mesures individuelles. Les investigations auront mené à la prise de conscience du brassage d'air occasionné par la respiration, et l'on pourra relier ceci au thème de l'air envisagé comme matière, traité avant ou simultanément (voir documents d'accompagnement).
Reste alors, pour le cycle 3, à aborder le devenir de l'air, en envisageant le trajet suivi (représentations confrontées puis recherches de solutions par radios ou dissection de poumons), puis les mécanismes mis en jeu en prolongeant par les gestes du secourisme (à visualiser et à essayer) qui posent le problème de la transformation de l'air et des moyens naturels ou artificiels de faire entrer ou sortir de l'air des poumons. N'oublions pas que tout ceci est repris en 5e.
Voilà donc, à vous de voir si vous souhaitez répartir ou concentrer les choses. N'y perdez pas votre souffle. J'espère que ces propositions vous seront utiles.