Questions to the experts

Grâce à ces rameaux, vous pouvez induire une observation comparée des deux espèces (dessins individuels légendés , jeux de reconnaissance de chaque espèce,...);
Vous pouvez aller plus loin, en suscitant des questions à propos des bourgeons :-que vont-ils devenir?, -dans combien de temps?,- y a-t-il des différences et des ressemblances entre l'éclosion des bourgeons de marronnier et de lilas, - quel(s) facteur(s) déclenche(nt) l'éclosion?, -depuis
quand les bourgeons étaient-ils formés,...?
Toutes ces questions possibles vous font sûrement penser au temps des "leçons de choses". La différence tient au fait que vous allez solliciter vos élèves pour s'interroger sur le moyen de trouver les réponses. Vous privilégierez les propositions nécessitant la mise enplace d'expériences simples et de manipulations.
Vous pouvez vous aider d'ouvrages actuels ou anciens (la vie des plantes, coll. Tavernier des années 1972/1978, par exemple).
Donc, rassurez-vous , ce que vous avez fait dans votre carrière demeure
valable quant aux savoirs à faire acquérir. L'accent est mis sur l'importance en parallèle de faire acquérir des "savoir-faire" : savoir imaginer une expérience et la réaliser , ou seulement savoir la réaliser, savoir constater les résultats, les formuler .....

Bonjour
Les rameaux de marronnier, en fin d'hiver, sont un excellent moyen de comprendre la croissance en longueur des arbres : les bourgeons sont gros, les feuilles ont laissé de grandes cicatrices juste en dessous. Il est possible de repérer facilement les annnées précédentes et donc apprécier la vitesse de croissance chaque année.
Une question me paraît intéressante pour les élèves : Que devient un bourgeon après l'hiver ? Beaucoup d'enfants pensent qu'il devient une feuille. Pour répondre à cette question, il faut repérer le bourgeon terminal d'un rameau en fin d'hiver avec un fil de laine. On constatera (après quelques semaines de croissance printanière) que le bourgeon devient une portion de tige nouvelle : un bourgeon devient un rameau qui porte à son tour des bourgeons qui donneront des rameaux, etc... (croissance continuelle). Certains bourgeons deviennent des inflorescences (grappes de fleurs) dans ce cas la croissance du rameau s'arrêtera.
Bernard Langellier IUFM Basse-Normandie Centre d'Alençon

L'observation des rameaux en fin d'hiver puis au printemps permet aussi de comprendre la structure et le port de l'arbre : quand les bourgeons sont opposés, forcément les rameaux qui en découlent sont aussi opposés, et forcément les feuilles (placées toujours juste en dessous des bourgeons) sont aussi opposées.

Il est aussi possible d'identifier les différentes espèces d'arbres dans un milieu donné, en se limitant, pour corser la difficulté, aux arbres sans leurs feuilles. Si la classe plante une haie (en décembre c'est le mieux), cette reconnaissance sans les feuilles est bien venue puisque c'est dans cet état que les arbres sont plantés.

Il aurait été intéressant de commencer cette étude avant que les bourgeons ne débourrent.
Maintenant, allez voir un marronnier et un lilas avec vos élèves. Demandez à vos élèves de prendre en compte les caractéristiques visibles de ces arbres.
Une fois en classe, demandez-leur comment on pourrait faire pour que quelqu'un qui ne connaisse pas ces arbres puisse les reconnaître.
Selon leurs réponses, vous pourrez leur proposer de faire un tableau pour les comparer (taille, circonférence, empreinte avec de la pâte à modeler du tronc, dont on pourra faire un moulage après en utilisant du plâtre, aspect des jeunes pousses, etc).
Quelle est l'espèce qui pousse le plus vite? Est-ce que cela pousserait plus vite à l'intérieur qu'à l'extérieur? Et si on les mettait à l'obscurité, que se passerait-il?
On peut ainsi expérimenter sur les conditions de développement des végétaux, d'une façon comparative. Les mesures de croissance pourront être reportées dans un tableau et un graphique du type histogramme (avec des bandelettes ou avec des mesures reportées) pourra être élaboré par les élèves.
Attention,le suivi de ces développements n'est possible qu'en recoupant tous les deux jours la base des tiges.
La base des rameaux étant placée dans un verre, au bout d'une à deux journées, les élèves vont s'apercevoir que de l'eau a disparu. Ils penseront naturellement que les rameaux ont absorbé de l'eau ou que l'eau s'est évaporée. On peut les mettre au défi de trouver une expérience qui prouve ces hypothèses, expérience qui nécessitera un suivi (tableau de l'évolution du niveau d'eau, en disant à l'avance comment on pense qu'il évoluera et en le vérifiant) et permettra de conclure (les deux hypothèses sont vérifiées).
Des fleurs vont apparaître sur les rameaux (sur le marronnier aussi!), et ce sera l'occasion de comparer ces deux espèces à nouveau, et de se demander ce que deviendront ces fleurs sur les arbres à l'extérieur. On débouchera donc sur la reproduction des végétaux. Les fleurs possèdent étamines et pistil, attirent les insectes (un document vidéo permettra de comprendre le lien entre insectes et fleurs).
Conclusion :
Laissez à vos élèves le temps d'observer, de faire des croquis, de se poser des questions. Cependant toutes les questions citées ci-dessus ne sortiront pas forcément. N'hésitez-donc pas à les poser vous-même, et à sonder les opinions de vos élèves, sans leur préciser qui a raison : ce sont les investigations, expérimentations, observations et recherches documentaires qui permettront de valider ou pas les avis exprimés.
Le travail mené sera consigné dans le cahier d'expériences et d'observations. Il permet de développer les compétences telles que rédiger un texte, faire des mesures, dessiner, schématiser une expérience, compléter un tableau, réaliser un graphique, s'exprimer à l'oral, mener un projet expérimental simple.

Bonne étude, vous verrez que vos élèves en seront intéressés.