Questions to the experts

Et si le moteur de l' apprentissage en sciences était celui d' apprendre ! Je ne pense pas que ce soit que de l' utopie. Les enfants sont extrêmement fiers lorsqu' ils se rendent compte quils perçoivent le monde autrement. Ce qui est important c' est peut être de leur donner une bonne lisibilité du problème posé et de la démarche d' investigation dans laquelle ils sont plongés: "Je pensais que mais jai vu . et on sest demandé si.alors on a fait"

Vous vous posez la question des stratégies employées.
Dans ma classe (maternelle moyenne et grande section), j' utilise un code pour marquer chaque étape ; ces logos sont fixés aux affichages ou dans les cahiers d' expériences.
Dans les discussions, les enfants y font souvent référence pour élaborer leurs 1ers raisonnements et approfondir leur questionnement. C'est un outil qui semble leur donner une plus grande autonomie dans la gestion de l'information
. Le cahier d'expérience est également un support très intéressant à condition de jouer le jeu des écrits persos : quand l' enfant écrit pour clarifier ses idées , exprimer son point de vue, il se sent reconnu dans sa différence; il a une place à prendre et la motivation va de pair.
Evidemment, vous avez raison d' insister sur la manipulation, l' observable, il est essentiel que les enfants traitent de problèmes qu' ils peuvent appréhender directement et qui appartiennent à leur environnement.
Si en dehors de la classe le questionnement peut se poursuivre, s' affiner on y gagne énormément.
Les projets de fabrication, de transformation permettent d' obtenir facilement leur adhésion mais il faut être vigilant pour que le but à atteindre ne prenne pas le pas sur les objectifs d' apprentissage.

Jespère avoir apporté quelques éléments à votre recherche.
Bon courage pour la fin dannée !

Je ne pense pas qu'il y ait besoin de motiver les enfants en sciences.
La motivation se trouve dans les activités elles-mêmes.
Elles sont ancrées dans le réel et donnent l'occasion à l'enfant de mener des recherches sur le monde qui l'entoure. Elles lui permettent de trouver les réponses aux questions qu'il se pose.
Il n'y a pas de stratégie, ni de technique pour motiver les élèves, mais c'est dans la mise en place de la situation de départ que le maître va fédérer sa classe et faire en sorte qu'ils s'approprient le problème... C'est pourquoi il doit s'appuyer sur leur environnement, rester ouvert à leurs préoccupations.
La manipulation, l'observation, sont motivantes par le fait que l'enfant recherche une réponse à une question qu'il se pose. C'est un défi pour lui et il veut le relever. Ces activités sont réalisées dans un climat de confiance, où le maître encourage la prise de parole, l'enfant a la possibilité de s'exprimer avec ses propres mots (cf cahier d'expériences).
Elle casse le fonctionnement traditionnel de la classe, il y a du mouvement, des discussions, des rencontres inhabituelles (animaux), il n'y a pas de
" démocratie" tout le monde peut exprimer son avis, on ne se range pas à la majorité.
Je crois que vous aurez compris qu'il n'y a pas de démarche pour motiver les enfants en sciences mais un travail du maître pour proposer une répartition des activités sur le cycle qui tient compte des préoccupations de ses élèves, des défis ou des apprentissages qui soient à leur portée.
La ventilation sur le cycle doit aussi permettre à l'élève le plaisir de la découverte et la mesure de ses progrès. Ainsi il pourra voir évoluer ses représentations sur un même concept sur une séquence mais aussi à une autre période de sa vie :
Le concept de " vivant " se construit pas à pas, il est différent en CP et en CM...
J'espère vous avoir apporté un peu d'aide.

Caroline Verpillot

Bonjour,
1°) Tout d'abord, vous écrivez: "comment , dans la pratique motiver l'enfant à apprendre les sciences ?"
Pour formuler votre problème vous employez l'expression "apprendre les sciences".
C'est votre point de vue d'adulte.
L'élève, lui va plutôt commencer à se poser un problème et rentrer dans un questionnement.
Son objectif ne sera pas d'apprendre mais de résoudre un problème qui se pose.
2°) Question de stratégie ou de technique ?
Nous allons choisir (c'est ma proposition)un vocabulaire différent : démarche.

Ainsi vous parlerez de démarche scientifique (voyez les documents d'accompagnement des nouveaux programmes CNDP).
3°) Vous évoquez le côté spectaculaire et étonnant des nouvelles connaissances scientifiques.
Je vous propose de recentrez votre réflexion et votre vocabulaire.
Tout d'abord il s'agit plutôt de mettre en place ou de faire émerger un problème ou une situation problématique étonnante pour susciter l'intérêt de l'élève.
La connaissance est de l'ordre de la "conclusion" et ne figure pas dans "l'introduction" de la démarche scientifique.
4°) Peut-on avoir une certitude: " toujour déclencher la motivation par l'expérience ou la manipulation ".
C'est un défi, non une certitude.
Peut-être devons nous renoncer aux certitudes de cet ordre ?
5°) La démarche scientifique prend en compte les savoirs ou les représentations initiales de l'enfant.
Pourquoi parler ici de niveaux ?
Peut être parce que l'enfant a dépasser un certain niveau de représentations.
Cherchez dans certains ouvrages les niveaux possibles de représentations des savoirs chez l'enfant.
La démarche scientifique permet à l'enfant d'évoluer dans son propre système de représentations.
Il rencontre des obstacles pour évoluer.
Le dépassement de ces obstacles est un des défis de la démarche scientifique.
Vous employez un vocabulaire qui fait entendre qu'une démarche s'adapte.
Je vous pose la question: "qui est l'acteur véritable de la démarche ?"
L'enfant effectue son cheminement .

Le maître est un médiateur.
La démarche ne "s'adapte" pas vraiment dans le sens ou elle se construit.
En effet nous pouvons parler de construction du savoir scientifique.
Voilà ma petite contribution à votre réflexion.
Bonne rédaction pour votre mémoire et profitez bien de vos études !
Catherine Jullien.
Institutrice.
Maternelle Petit Prince.

31 470 Saint Lys