Questions to the experts

Les dissections sont autorisées et même conseillées (cf. Documents d'accompagnement des programmes Enseigner les sciences à l'école, cycles 1,2 et 3, p.52).
L'exemple choisi montre la dissection d'un lapin.

Les dissections ont bien sûr tout leur intérêt à condition qu'elles se justifient dans le cadre des investigations menées.
Plusieurs exemples sont possibles (les documents d'application des programmes stipulent d'ailleurs qu'on peut "observer des organes d'animaux", ceci pour le cycle 3) :
- dans le cadre d'investigations visant à comprendre comment est organisé un membre, on peut lors d'une discussion avec les élèves déboucher sur l'idée d'une dissection. On peut alors proposer aux élèves des cuisses de grenouilles qu'ils étudieront à leur initiative (observations, dessins, dissections).
On peut aussi observer une articulation (coupée en long ou pas) de poulet ou de veau.
- dans le cadre de l'étude des voies suivies par l'air que l'on respire, on peut envisager de disséquer un ensemble coeur-poumon de porc ou d'agneau (présentation collective puis selon les cas dissection par le maître ou par un volontaire dans un groupe d'élèves).
- dans le cas de la respiration, on peut aussi chercher à connaître l'organisation du coeur et proposer aux élèves de disséquer des coeurs de volailles ou de lapin.
- dans le cadre de l'étude de la digestion, on peut avoir recours à une dissection de lapin (de la tête vers l'anus), faite par le maître, mais animée par les élèves (débat, discussion, propositions).
Même si les élèves font un peu de théâtre au début, ils oublient vite leurs appréhensions (surtout si le maître dédramatise en rappelant que ce n'est ni plus ni moins que de la viande comme on la trouve au supermarché, prépare les élèves en indiquant qu'il y aura peut-être un peu de rouge, mais que ce n'est pas cela le but, mais bien de trouver des réponses aux questions que l'on se pose). Les élèves y trouvent beaucoup d'intérêt, et c'est le seul moyen de découvrir le réel. D'ailleurs c'est moins effrayant qu'une vidéo!
Voilà donc quelques exemples qui trouveront tout leur sens après discussion, confrontation des opinions des élèves sur le "comment c'est fait" et après avoir établi une liste de questions affichées au tableau, relatives aux points dont on doute ou que l'on voudrait éclaircir. La dissection doit déboucher sur l'utilisation du carnet d'expériences pour que les élèves notent leurs observations, schématisent et rédigent de petits textes. Elle pourra en général être suivie d'une recherche documentaire qui, elle aussi, apportera son lot d'informations.
D'autres dissections possibles :
- dissection d'un insecte mort pour étudier ses pièces buccales par exemple.
- dissection d'une poule pour rechercher l'origine des oeufs.
- dissection de bourgeons pour savoir ce qu'il contiennent, ou de bulbes.
Ne pas oublier que les élèves ont du mal à faire des manipulations fines, mais c'est bien là un des apprentissages souhaités : la maîtrise du geste. Éviter cependant les outils dangereux (scalpels ou pinces pointues).
En cycle 2, peu de dissections sont possibles. On peut observer certaines choses comme un os coupé en long (étude du squelette), c'est presque tout et cela ne peut pas être considéré comme une dissection. On peut disséquer une graine pour savoir ce qu'elle contenait au départ (à imbiber quelques heures auparavant).