Elevage de l'escargot
Qu'y a-t-il à savoir sur les escargots ?
L’escargot appartient à l’embranchement des mollusques (animaux à corps mou) et à la classe des gastéropodes (mollusques à coquille complète enroulée en spirale et à pied développé). Les escargots ne sont actifs que lorsque l’humidité est suffisamment élevée. Dans le cas contraire, l’animal se rétracte à l’intérieur de sa coquille qu’il obture par un bouchon de mucus qui durcit en séchant, ce qui lui évite la déshydratation. Il en est de même lorsque la température descend en dessous de 12°C à 15°C. L’escargot entre alors en hibernation et le bouchon de mucus se minéralise en s’imprégnant de calcaire.
Morphologie
Le corps de l’escargot, mou et visqueux en raison de la présence de mucus, est constitué de trois parties : la tête, le pied et la masse viscérale.
- La tête comporte la bouche qui s’ouvre vers le bas et les organes des sens constitués de deux paires de tentacules. Les tentacules inférieurs, tactiles, sont dirigés vers le bas, les tentacules supérieurs, portant un œil simple et un organe olfactif, sont dirigés vers le haut. Ci dessous : la tête, avec ses tentacules oculaires et tactiles.
- Le pied est musculeux, large et plat, et supporte une coquille calcaire formée d’une seule pièce en forme de spirale (coquille univalve). Sa face inférieure, en contact avec le sol, forme une sole de reptation et, lorsque l’escargot se déplace, elle laisse une trace brillante formée de mucus.
- La masse viscérale, dont la plus grande partie est enfermée dans la coquille, est enroulée en spirale
Trois orifices impairs sont visibles sur le corps de l’animal : l’orifice génital situé en arrière du tentacule oculaire droit ; l’orifice respiratoire, situé sur le côté droit du bourrelet qui sépare la coquille du pied (bourrelet palléal), et qui s’ouvre et se ferme rythmiquement ; l’anus, situé à proximité de l’orifice respiratoire, qui se révèle par l’apparition d’un petit cordon d’excréments verdâtres. Un quatrième orifice, l’orifice urinaire, situé à proximité de l’anus, est généralement indétectable en raison de sa petite taille.
L’escargot n’a pas de squelette interne rigide. La coquille, enroulée vers la droite de l’animal (enroulement dextre), comporte de fines stries d’accroissement, parallèles à l’ouverture, qui correspondent aux positions occupées successivement par le bord de la coquille durant la croissance de l’animal. L’escargot est capable de la réparer. Lorsque sa croissance est terminée, le bord de la coquille s’épaissit (coquille bordée).
Alimentation
L’escargot a un régime végétarien. Sa nourriture est surtout composée de feuilles mais il apprécie aussi les fruits, particulièrement les fraises et les melons. La bouche est bordée par une lèvre inférieure et deux lèvres latérales. Il est possible d’observer la mâchoire supérieure, formée d’une sorte d’éventail de corne tranchant, qu’il projette en avant en écartant les lèvres lorsqu’il se déplace sur un aliment. À l’intérieur de la bouche, en position ventrale, se trouve une langue en forme de râpe, appelée radula, constituée de plusieurs milliers de denticules cornés ordonnés en rangées parallèles. Pour manger une feuille, l’escargot en saisit le bord avec les lèvres et la mâchoire et le frottement continu de la radula la réduit en bouillie en faisant un bruit caractéristique.
Respiration et circulation
Les escargots ont une respiration pulmonaire. Le poumon est formé par la cavité palléale, espace situé entre la masse viscérale et le manteau qui recouvre l’intérieur de la coquille. Il s’ouvre à l’extérieur par l’orifice respiratoire dont on peut observer aisément les mouvements rythmiques d’ouverture et de fermeture.
Les échanges gazeux s’effectuent entre l’air contenu dans la cavité palléale et le sang contenu dans les vaisseaux du manteau. Le sang est propulsé par les contractions du cœur qui ne comporte que deux cavités, une oreillette et un ventricule. Toutefois, le système circulatoire n’est pas entièrement clos, le sang se déversant dans des lacunes situées à l’extrémité des artères et baignant directement les organes.
Reproduction
La reproduction des escargots est sexuée et nécessite un accouplement, bien que ces animaux soient hermaphrodites, c’est à dire produisant à la fois des spermatozoïdes et des ovules. En effet, comme chez le ver de terre, les spermatozoïdes et les ovules ne sont pas mûrs en même temps et l’autofécondation est impossible. Lors de l’accouplement, les deux individus échangent leurs spermatophores, boules de mucus contenant les spermatozoïdes. Ces derniers sont ensuite stockés dans une poche copulatrice en attendant la maturation des ovules. La fécondation se produit après que les ovules aient accumulé leurs réserves et les œufs fécondés s’entourent d’une mince coquille calcaire. Plusieurs dizaines d’œufs sont pondus dans des trous que l’escargot creuse dans le sol puis rebouche.
Le développement dure trois semaines et l’éclosion des œufs donne naissance à de minuscules escargots à coquille transparente dont le mode de vie est identique à celui des adultes. Le développement est direct, il n’y a ni métamorphose, ni larve à l’état libre.
Quelles sont les espèces d'escargots présentes en France ?
Plusieurs espèces d’escargots sont présentes en France et sont faciles à élever. On peut trouver aisément l’escargot des haies (Cepea nemoralis) reconnaissable à sa petite taille et à sa coquille jaune rayée de brun, le petit gris (Cryptomphalus aspersus connu précédemment sous le nom d’Helix aspersa), l’escargot de Bourgogne (Helix pomatia) et l’escargot peson (Zonites algirus).
Comment s'approvisionner en escargots ?
Peut-on toujours ramasser les escargots dans la nature ? Que dit la loi ?
Le ramassage dans la nature de spécimens vivants et leur cession à titre gratuit ou onéreux peuvent être soumis à une autorisation ou interdits dans chaque département par un arrêté préfectoral qui fixe, par espèces nommément désignées, l’étendue du territoire concerné, la période d’application de la réglementation ou de l’interdiction, les conditions d’exercice du ramassage et de la cession, ainsi que la qualité des bénéficiaires des autorisations.
En plus de ces arrêtés préfectoraux, il existe, à l'échelle du territoire national :
- L'interdiction du ramassage des spécimens vivants d’Helix pomatia et de leur cession à titre gratuit ou onéreux en tout temps lorsque la coquille a un diamètre inférieur à 3 cm ; pendant la période du 1er avril au 30 juin inclus lorsque la coquille a un diamètre égal ou supérieur à 3 cm.
- L'interdiction du ramassage de spécimens vivants à coquille non bordée d’Helix aspersa (Cryptomphalus aspersus) et de leur cession à titre gratuit ou onéreux en tout temps.
- L'interdiction du ramassage de spécimens vivants de Zonites algirus et de leur cession à titre gratuit ou onéreux en tout temps, lorsque la coquille a un diamètre inférieur à 3 cm.
Que faire lorsque le ramassage est interdit ?
Lorsque le ramassage dans la nature est interdit, on peut s’approvisionner auprès d’un élevage d’escargots. Sur internet, vous trouverez sans mal un élevage dans votre région.
Comment faire un élevage d'escargots ?
Les escargots peuvent être conservés pendant une période assez longue sans précaution particulière, dans une boîte placée dans un endroit frais et sec. Il suffira d’une température supérieure à 15°C et de quelques feuilles de salade humides pour qu’ils reprennent une vie active. Ce sont donc des animaux pratiques pour la classe puisque l’on peut lancer l’observation et l’élevage à n’importe quel moment.
L’élevage des escargots se fait dans un terrarium que l’on peut aménager dans un vieil aquarium. On dépose sur le fond une couche de gravier ou d’argile expansée sur environ 2 cm d’épaisseur pour le drainage. On la recouvre par une couche de terreau de 5 à 10 cm d’épaisseur, elle-même recouverte d’une couche de feuilles mortes pour éviter l’évaporation. L’humidité devant rester importante en permanence pour que les escargots restent actifs, il est utile de placer un tube plongeant par une extrémité dans la couche de gravier et relié à un entonnoir par son autre extrémité. L’eau versée dans l’entonnoir maintiendra la terre humide par capillarité. À défaut, pulvériser de l’eau tous les deux jours avec un vaporisateur à main.
Le terrarium doit rester bien fermé, par exemple par une vitre pour laquelle il faut prévoir un système de fixation efficace car les escargots sont doués d’une grande force musculaire. Il doit être suffisamment aéré et nettoyé régulièrement car les escargots sont sensibles aux moisissures. Placer dans un coin des abris faciles à nettoyer, par exemple une brique creuse. Une température entre 20°C et 25°C convient pour que les animaux restent actifs mais il ne faut pas placer le terrarium directement au soleil.
Pour l’alimentation, placer dans le terrarium des feuilles de salade ou de chou et, de temps en temps, des morceaux de pommes de terre cuites à l’eau. On pourra compléter l’apport en vitamines par du son de froment et un peu de levure de bière sèche (à acheter dans un magasin de produits biologiques). Il est important d’enlever les restes de nourriture avant qu’apparaissent des moisissures.
Pour obtenir la reproduction, la durée quotidienne d’éclairement doit être d’au moins 15 heures par jour, ce qui peut être obtenu avec un minuteur pour prise électrique. Utiliser un système d’éclairage qui ne chauffe pas (pour éviter le dessèchement), par exemple en plaçant un spot à halogène ou une ampoule de 40 watts à une distance suffisante. Il vaut mieux préparer des barquettes remplies de terre humide, sur environ 5 centimètres de hauteur, pour faciliter la ponte. Les percer de quelques trous pour évacuer l’eau en excès. À 20°C, la durée de développement entre la ponte et l’éclosion est de 25 à 30 jours. La coquille des nouveaux-nés étant très fragile, il vaut mieux éviter de les manipuler.
Si on désire déclencher l’hivernage, la température doit être maintenue inférieure à 10°C et la durée quotidienne d’éclairement inférieure à 8 heures par jour.
Que faire de l'élevage en fin d'année ?
Même si l'on trouve ces escargots dans nos régions, ne les relâchez pas dans la nature en fin d'élevage. Dans votre élevage, les escargots n'ont pas été soumis à la pression de sélection du milieu naturel, et des souches adaptées à des conditions d'élevages et non pas des conditions naturelles ont été favorisées. Ainsi, en les relâchant, vous risquez de polluer génétiquement les populations déjà en place qui s'en trouveront donc affaiblies alors que vous souhaitiez peut-être les renforcer.
Si vous ne pouvez garder votre élevage ou le donner à une autre classe, il vous faudra vous résoudre à le détruire, en l'absence des élèves (par congélation dans des sachets étanches placés par la suite aux ordures ménagères).
Elevage de la noctuelle du chou
Qu'y a-t-il à savoir sur la noctuelle du chou ?
La noctuelle du chou (Mamestra brassicae) est un insecte lépidoptère (papillon) de la famille des Noctuidae, dont la chenille est considérée comme un ravageur. C'est un papillon nocturne. Les noctuelles se reproduisent surtout en juin, puis en septembre. Les chenilles détruisent une quantité importante de feuilles et leurs excréments s'accumulent dans la partie centrale du chou ou de la plante sur laquelle elles se développent. Avant de choisir cet élevage, considérez bien le fait que c'est un ravageur et que vous ne pourrez pas le relâcher à l'issu de votre élevage (voir plus bas).
Données biologiques
Description
- Adulte : 40 à 45 mm d'envergure. Ailes antérieures brun verdâtre avec des ondulations transversales brun noirâtre alternant avec des zones plus claires. Ailes postérieures gris clair.
- Oeufs : hémisphériques avec une petite protubérance centrale, ils sont groupés en plaques de 20 à 30 oeufs déposées à la face inférieure des feuilles.
- Larve : 40 à 45 mm, corps glabre vert à brun grisâtre avec une ligne médio-dorsale blanchâtre. Sur chaque segment, 4 gros points noirs disposés en carré .
Biologie
- Plantes-hôtes : les crucifères (chou, navet), mais aussi le tabac, la betterave, le lin, la laitue, la chicorée, etc.
- Oeuf : durée de développement embryonnaire, 10 à 15 jours.
- Larves : les jeunes chenilles restent groupées pendant le 1er stade. Elles muent à 5 reprises. Se tenant à la face inférieure des feuilles, elles rongent le dessous du limbe. Leur croissance dure environ 2 mois ; puis la chenille s'enterre dans la couche superficielle du sol et se nymphose (première génération) ou entre en diapause (deuxième génération).
Cycle de vie
- 2 générations par an en règle générale.
- Les papillons apparaissent en mai-juin. Le second vol se produit de fin juillet à début septembre et les chenilles se développent entre les mois d'août et octobre.
Comment s'approvisionner en noctuelles du chou ?
Les chenilles peuvent être ramassées dans un jardin ou un champ infesté, entre août et octobre. Le soir, les chenilles s'activent sur les plantes (chercher sur le dessous des feuilles). Le reste du temps, les chenilles nichent dans la terre : elles sont facilement repérables dans le sol et s'enroulent sur elles-mêmes lorsqu'on les dérange.
Comment faire un élevage de noctuelles du chou ?
Pour l'élevage, choisir une boite d'élevage ou un terrarium. Placer les boîtes dans un endroit sec à l’abri du soleil. Une étagère ou une table conviennent, mais il faut surtout éviter l’exposition directe des boîtes au soleil.
Alimentation et soin des chenilles
Placer dans le terrarium une feuille de papier essuie-tout pour tapisser le fond puis quelques feuilles de chou, de salade ou de carotte. Une deuxième feuille de papier essuie-tout doit être placée sous le couvercle pour éviter la fuite des petites chenilles. Utiliser un pinceau fin pour manipuler les jeunes chenilles de façon à ne pas les blesser.
La quantité d’aliments à fournir doit être ajustée selon le nombre de chenilles par boîte et leur stade de développement. En effet, les chenilles aux premiers stades (les plus jeunes) consomment peu, mais elles deviennent de plus en plus voraces au fur et à mesure des mues successives. Pas besoin de leur fournir de l’eau, celle contenue dans les feuilles qu’elles mangent leur suffit.
Penser à renouveler suffisamment souvent l’alimentation et les feuilles de papier essuie-tout pour éviter les moisissures. Trop de feuilles et pas assez de chenilles pour les manger entraînent une forte humidité dans la boîte. L’humidité et les déjections des chenilles favorisent les moisissures qui ne conviennent pas au développement des chenilles.
Lorsque les grosses chenilles (au dernier stade, c'est-à-dire les plus âgées) cessent de s’alimenter et s’immobilisent, il est préférable de les isoler dans une boîte dans laquelle on met du terreau sur une épaisseur d’environ 3 cm. Elles peuvent ainsi creuser leur loge et commencer la formation de la chrysalide. Dans la nature les chenilles s’enterrent dans le sol. Il ne faut pas humidifier le terreau, toujours à cause des risques d’apparition de moisissures.
Alimentation des adultes
On peut leur proposer de l'eau sucrée ou du miel dilué dans l'eau. En effet, les papillons adultes ne peuvent plus consommer de feuilles, seulement des aliments liquides. Le but est de fabriquer une solution sucrée pour remplacer le nectar des fleurs consommé dans la nature par les noctuelles adultes. Diluer une cuillerée de miel ou 2 gros morceaux de sucre dans 120 mL d'eau puis imbiber une boule de coton de la taille d’une noix avec cette solution. Placer le coton dans un bouchon de bouteille d'eau minérale ou dans une petite coupelle. Poser cet « abreuvoir » dans la boîte d’élevage.
Il est important de placer verticalement dans la boîte ou le terrarium des petites branches sans feuilles ou bien du papier plissé pour que les papillons puissent se poser afin de déployer leurs ailes convenablement, après leur émergence de la chrysalide.
Que faire de l'élevage en fin d'année ?
Vous l'aurez compris : la noctuelle du chou est un ravageur. La relâcher (à l'état de chenille ou de papillon) pourrait avoir des conséquences pour les cultures et les jardins proches de l'endroit que vous aurez choisi : ne la relâchez donc jamais dans la nature. Si votre élevage n'a pas fini par péricliter de lui-même, il vous faudra vous résoudre à le détruire, en l'absence des élèves (par congélation dans des sachets étanches placés par la suite aux ordures ménagères). Vous pouvez également choisir de confier votre élevage à l'OPIE (Office pour les Insectes et leur environnement).
Elevage des phasmes
Qu'y a-t-il à savoir sur les phasmes ?
Les phasmes appartiennent à l’embranchement des arthropodes (groupe d’animaux caractérisés par un squelette externe chitineux et des appendices articulés) et à la classe des insectes (trois paires de pattes et une paire d’antennes). La plupart des espèces sont dépourvues d’ailes. Il existe près de 3 000 espèces dans le monde et presque toutes présentent le phénomène de mimétisme, c'est-à-dire qu’ils se confondent par leur aspect avec des éléments de l’environnement, comme des brindilles, des feuilles, de l’écorce, etc. Trois espèces existent en France (Leptynia hispanica, Bacillus rossius et Clonopsis gallica) et présentent toutes un mimétisme qui les fait ressembler à des brindilles, mais elles sont difficiles à élever. En revanche, plusieurs espèces exotiques sont faciles à élever et permettent ainsi de faire de nombreuses observations.
Morphologie
Le phasme morose mesure, au stade adulte, environ 8 centimètres. Son corps ressemble à une brindille dont la couleur, variant du beige au vert, dépend des conditions d’élevage. Le corps du phasme possède, comme celui de tous les insectes, trois parties distinctes, la tête, le thorax et l’abdomen.
- La tête porte la bouche, munie de pièces buccales complexes visibles seulement à la loupe, et deux paires d’organes sensoriels, une paire d’antennes (organes tactiles et olfactifs) et une paire d’yeux.
- Le thorax porte trois paires de pattes articulées, fines et allongées, très semblables entre elles, sauf celles de devant qui sont munies d’une encoche dans laquelle se loge la tête lorsque l’animal « fait le mort » (catalepsie ou thanatose). Elles sont souvent dirigées vers l’avant lorsque l’animal se déplace et peuvent donc être confondues avec des antennes. À l’extrémité des pattes, les phasmes possèdent des griffes entre lesquelles se trouvent des petites vésicules qui leur permettent de s’accrocher aux vitres quand ils ne sont pas de trop grande taille (il existe en effet des phasmes qui dépassent 20 cm de long).
- L’abdomen, formé de neuf segments dont le dernier porte les pièces génitales, est souvent élargi chez les adultes femelles car les œufs y restent stockés avant d’être pondus.
Chez le phasme bâton du Vietnam et chez le phasme épineux marteleur, il existe un dimorphisme sexuel, c'est-à-dire que les mâles et les femelles n’ont pas une morphologie identique. Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles qui sont plus fins et souvent plus foncés et dont les antennes sont plus longues que celles des femelles. En outre, la femelle du phasme bâton du Vietnam possède une paire de « cornes » sur la tête.
Alimentation
Les phasmes se nourrissent de végétaux (animaux phytophages) et, plus exactement, se nourrissent de feuilles (animaux phyllophages). Selon les espèces, il peut s’agir de feuillage de ronce, de lierre, de chêne, d’aubépine, de rosier, de framboisier. Chaque espèce est plus ou moins spécialisée et, pour les nourrir en élevage, il est nécessaire de leur fournir la ou les plantes appropriées. Ainsi, le phasme morose peut se nourrir de feuilles de ronce ou de lierre tandis que le phasme bâton du Vietnam et le phasme épineux marteleur doivent être nourris uniquement avec des feuilles de ronce. Les phasmes se nourrissent surtout la nuit et laissent des encoches sur le bord des feuilles qu’ils dévorent. Il est ainsi possible de mener des expériences de préférence alimentaire en leur proposant successivement des rameaux feuillés de différentes espèces de plantes. Seules les feuilles présentant des encoches le lendemain correspondent aux espèces dont ils se nourrissent.
Respiration et circulation
Comme tous les insectes, les phasmes ont une respiration trachéenne. Les échanges gazeux respiratoires sont assurés par un réseau de trachées qui conduisent directement l’air jusqu’aux organes sans qu’il soit pris en charge par un système de transport sanguin. Il en est de même pour le gaz carbonique produit par l’activité des cellules.
Locomotion
La locomotion des insectes est souvent difficile à analyser en raison du nombre de pattes (six pattes chez tous les insectes). Les phasmes sont des animaux qui se déplacent très lentement, en tremblant parfois comme une brindille agitée par le vent. La lenteur du déplacement, la longueur de leurs pattes et le fait qu’ils marchent en utilisant surtout les deux paires de pattes postérieures facilitent cependant l’observation de la locomotion. Pendant la marche, la paire de pattes antérieures est souvent relevée vers l’avant et sert, avec les antennes, à détecter les obstacles. Pendant la journée, les phasmes restent le plus souvent immobiles dans la végétation avec laquelle ils se confondent, la plupart d’entre eux ayant une activité nocturne. Lorsqu’ils sont inquiétés, ils se laissent tomber et demeurent immobiles, pattes allongées le long du corps, pendant parfois 15 à 20 minutes. Lors de cette immobilisation réflexe, leurs pattes antérieures, souvent échancrées à la base, enserrent la tête en se plaçant dans le prolongement du corps, ce qui accentue encore la ressemblance de l’insecte avec une brindille de bois mort.
Reproduction
Les phasmes ont soit une reproduction sexuée (phasme bâton et phasme épineux) résultant d’un accouplement entre individus mâles et individus femelles, soit une reproduction asexuée (phasme morose). Dans ce cas, seules les femelles se reproduisent par parthénogenèse et donnent naissance uniquement à des femelles. Dans certains cas, les espèces à reproduction sexuée peuvent se reproduire par parthénogenèse mais les œufs ont alors une faible viabilité.
Croissance et développement
Les phasmes sont des insectes à métamorphose incomplète, c’est-à-dire que leur aspect général est le même à l’état larvaire et à l’état adulte et qu’il n’y a pas de métamorphose. Seules la taille et la capacité à se reproduire marquent la différence entre adultes et larves. La dernière mue, qui aboutit à l’insecte adulte capable de se reproduire, est appelée mue imaginale (chez les insectes, on qualifie l’adulte d’imago).
La croissance est discontinue, comme chez tous les insectes, car ces derniers grandissent seulement au moment des mues qui se produisent environ une fois par mois chez le phasme morose. On trouve au fond du vivarium les dépouilles des anciennes carapaces, appelées exuvies, dont les insectes se débarrassent au moment de la mue.
La durée respective des différents stades de développement diffère selon les espèces et les conditions de vie. Elle est indiquée dans le tableau ci-dessous pour les trois espèces recommandées par l’OPIE quand elles sont élevées en conditions optimales (données OPIE).
Nom |
Phasme morose |
Phasme-bâton du Vietnam |
Phasme épineux marteleur |
Incubation |
4 mois |
2 mois |
3 à 5 mois |
Développement larvaire |
2,5 à 5 mois |
3 à 4 mois |
4 à 6 mois |
Adulte |
3 à 5 mois |
5 à 6 mois |
5 à 9 mois |
Total |
14 mois |
12 mois |
20 mois |
Comment s'approvisionner en phasmes ?
On peut s’en procurer auprès d’une école qui pratique déjà cet élevage ou auprès de l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE)
Les espèces recommandées par l’OPIE pour commencer un élevage sont le phasme bâton du Vietnam (Cuniculina imbriga encore appelé Baculum extradentatum), le phasme morose originaire d’Asie du Sud Est (Carausius morosus) qui s’est acclimaté en Europe et le phasme épineux marteleur (Aretaon asperrimus).
Comment faire un élevage de phasmes ?
L’élevage des phasmes peut se mener aisément dans un vivarium ou une boîte vitrée d’environ 30 cm de longueur. Il vaut mieux recouvrir le sol du vivarium avec une feuille de papier pour pouvoir séparer facilement les œufs des crottes qu’il faut éliminer régulièrement pour éviter le développement de moisissures. Les colonnes de rangement en filet (par exemple ce modèle, en vente dans une grande enseigne d'ameublement suédois) peuvent également être facilement adaptée pour fabriquer un élevage suspendu.
La nourriture est constituée par des rameaux feuillés disposés dans un flacon à goulot étroit (pour éviter les noyades) rempli d’eau. Pour le phasme-bâton du Vietnam et le phasme épineux marteleur, la plante la plus appropriée en hiver est la ronce car on peut en trouver en toute saison. Pour le phasme morose, on peut utiliser indifféremment de la ronce ou du lierre que l’on peut trouver aussi en toute saison. Au printemps et en été, on peut aussi donner au phasme morose des feuilles de lilas ou de chêne. Il est conseillé de changer fréquemment le feuillage.
Pour maintenir une humidité suffisante, on peut placer du coton dans une barquette et le maintenir humide ou pulvériser de l’eau quotidiennement sur le feuillage et les animaux (dans ce cas, la solution d'un élevage en colonne de filet est très pratique).
La température ambiante d’une salle de classe, entre 18°C et 20°C, suffit pour l’élevage, mais le développement sera plus rapide si l’on maintient une température de 22°C à 26°C. Les œufs peuvent être récoltés sur le sol du vivarium, en les séparant des crottes. Il faut ensuite les placer sur du terreau ou du sable humide dans une boite. Veiller à humidifier régulièrement le substrat.
Que faire de l'élevage en fin d'année ?
Ne relâchez jamais les phasmes dans la nature. Les phasmes sont des animaux d'origine exotique et n’ont pas leur place dans notre environnement (les relâcher est passible de sanctions légales). Si vous ne pouvez garder votre élevage ou le donner à une autre classe, il vous faudra vous résoudre à le détruire, en l'absence des élèves (par congélation dans des sachets étanches placés par la suite aux ordures ménagères). Vous pouvez également choisir de confier votre élevage à l'OPIE (Office pour les Insectes et leur environnement).
Elevage du poisson rouge
Qu'y a-t-il à savoir sur le poisson rouge ?
Le poisson rouge commun ou cyprin doré (Carassius auratus) est un vertébré (squelette interne présentant des vertèbres) appartenant à la classe des actinoptérygiens (poissons à nageoires rayonnées) et à l’ordre des cypriniformes, comme la carpe (Cyprinus carpio).
Élevé pendant des siècles en Chine, ses caractéristiques résultent d’une sélection volontaire qui a conduit aussi à d’autres variétés présentant, par exemple, une nageoire caudale double, des yeux exorbités, etc.
Morphologie
Le corps du poisson rouge, qui peut atteindre plus de 30 cm de long, est fusiforme, muni de nageoires et recouvert d’écailles qui sont conservées durant toute la vie. Leur couleur peut aller du blanc au rouge en passant par une couleur dorée. Le corps est rendu glissant par du mucus, ce qui facilite, avec sa forme, son glissement dans l’eau. Il comporte trois parties, la tête, le tronc et la queue.
La tête, qui ne porte pas d’écailles mais une cuirasse formée d’écailles soudées, porte une bouche surmontée par deux narines et deux yeux ronds, sans paupières. À l’arrière de la tête s’ouvrent deux fentes, les ouïes, fermées par deux plaques mobiles, les opercules, qui s’ouvrent régulièrement.
Le tronc s’étend des ouïes jusqu’à l’anus. Il est recouvert d’écailles qui se chevauchent à la manière des tuiles sur un toit. Les écailles sont une production osseuse du derme et sont elles-mêmes recouvertes par l’épiderme. Le long du tronc une ligne bien visible s’étend entre l’opercule et la queue. Il s’agit d’un organe des sens particulier, la ligne latérale, qui n’existe que chez les poissons. Le tronc porte deux paires de nageoires, pectorales en avant et abdominales en arrière, et une nageoire dorsale impaire. Chaque nageoire est constituée d’un repli de peau soutenu par des rayons osseux qui peuvent se replier comme un éventail. Les rayons sont constitués d’articles formés d’os mou. Le tronc se termine postérieurement par l’orifice anal en position ventrale qui est en fait une papille ano-génito-urinaire.
La queue est la partie du corps située en arrière de l’anus. Elle porte deux nageoires impaires, la nageoire anale placée en arrière de l’anus et la nageoire caudale constituée de deux lobes symétriques.
Alimentation
Le poisson rouge est omnivore. Dans la nature, il fouille la vase des étangs à la recherche de vers, de larves, de graines, de débris de toutes sortes mais il se nourrit également de plantes aquatiques.
Respiration et circulation
La respiration du poisson rouge est une respiration branchiale, c'est-à-dire que l’oxygène dissous dans l’eau est transféré dans le sang au niveau des branchies. Sous les opercules, chaque cavité branchiale comporte quatre branchies. L’eau qui a pénétré par la bouche, traverse la cavité buccale et atteint les branchies au niveau desquelles se produisent les échanges gazeux respiratoires, absorption d’oxygène et rejet de gaz carbonique. L’eau ressort ensuite par les ouïes. Chez l’animal vivant, on peut observer l’eau qui pénètre par la bouche et ressort par les ouïes, les opercules s’ouvrant et se refermant avec un rythme régulier. On peut mesurer le rythme respiratoire en comptant le nombre de cycles d’ouverture et de fermeture des opercules en une minute. La fréquence mesurée varie avec la température de l’eau car la quantité d’oxygène dissous dans l’eau varie en raison inverse de la température. En effet, dans une eau chaude, il y a moins d’oxygène dissous et l’animal doit augmenter la fréquence des mouvements respiratoires pour extraire la même quantité d’oxygène. Comme chez tous les vertébrés, le système circulatoire formé de vaisseaux sanguins est clos. Le cœur comporte une seule oreillette et un seul ventricule.
Locomotion
La nage du poisson rouge est difficile à analyser précisément par la simple observation. La propulsion est assurée essentiellement par la nageoire caudale qui est aussi utilisée, avec les nageoires impaires, pour les changements de direction. Les nageoires paires, pectorales et abdominales, servent surtout à la stabilisation. La forme hydrodynamique du corps associée au mucus sécrété par l’épiderme facilite la pénétration dans l’eau. Les déplacements verticaux sont facilités par la présence d’une vessie remplie de gaz, la vessie natatoire, dont les variations de volume permettent à l’animal de contrôler sa flottabilité.
Reproduction
Le poisson rouge a une reproduction sexuée. Les sexes sont séparés mais le dimorphisme sexuel est peu marqué : c’est seulement en période de reproduction que le mâle porte de petits tubercules sur les ouïes. La fécondation est externe, le mâle déposant son sperme sur les milliers d’œufs pondus par la femelle, généralement sur les plantes aquatiques. Le poisson rouge est donc ovipare. Dans la nature, c’est l’allongement de la durée du jour associée à la remontée printanière des températures qui déclenche la reproduction mais la reproduction en aquarium est difficile à obtenir. La maturité sexuelle est atteinte pour les femelles vers quatre à cinq ans.
Comment se procurer un ou plusieurs poissons rouges ?
Vous pouvez trouver des poissons rouges dans les animaleries, les boutiques spécialisées dans l'aquariophilie, et parfois sur les foires.
Comment élever le poisson rouge ?
L’élevage du poisson rouge n’est pas difficile si l’on n’a pas pour objectif d’observer le cycle complet. Il vaut mieux utiliser un aquarium aéré par un bulleur et comportant un filtre car le poisson rouge a besoin de beaucoup d’oxygène et produit beaucoup de déchets. La nourriture industrielle en paillettes destinée aux poissons d’aquarium lui suffit mais on peut y ajouter toutes sortes de graines cuites (maïs, lentilles, etc.) et divers végétaux (élodée, lentilles d’eau). Il faudra changer l'eau de l'aquarium régulièrement.
Que faire du poisson rouge en fin d'année ?
Le poisson rouge est un animal d'origine exotique et n’a pas sa place dans notre environnement (le relâcher est passible de sanctions légales). Trouvez-lui une famille, au moins pour la durée de l'été (si vous envisagez de le faire revenir dans la classe l'année suivante).
Elevage du ténébrion meunier ("ver de farine")
Qu'y a-t-il à savoir sur le ténébrion meunier ?
Le ténébrion meunier (Tenebrio molitor) est un insecte coléoptère, ordre d’insectes caractérisé par une paire d’ailes transformées en étuis, les élytres, qui protègent l’autre paire d’ailes lorsque l’insecte ne vole pas. Les coléoptères constituent l’ordre d’insectes qui compte le plus grand nombre d’espèces différentes (quelque 100 000). Dans la nature, le ténébrion fréquente plutôt les endroits sombres et humides. On trouve sa larve, le « ver » de farine, dans les stocks de céréales ou de farine mal entretenus. Le nom de « ver » donné à la larve ne doit pas laisser croire, contrairement à ce qu’il indique, que cet animal appartient à l’embranchement des vers. Les insectes appartiennent en effet à l’embranchement des arthropodes.
La larve est utilisée comme appât par les pêcheurs. L’élevage est facile à mener et permet d’observer tous les stades du développement d’un insecte à métamorphose complète (œuf, larves, nymphe, adulte).
Morphologie
Le corps de l’adulte est luisant, brun à noir et mesure de 15 mm à 18 mm. Comme celui de tous les insectes, il est constitué de trois parties distinctes, la tête, le thorax et l’abdomen.
- La tête porte la bouche, munie de pièces buccales complexes, et deux paires d’organes des sens, une paire d’antennes et une paire d’yeux composés.
- Le thorax porte trois paires de pattes et deux paires d’ailes. Les ailes membraneuses utilisées pour le vol sont repliées au repos et recouvertes par une paire d’ailes, transformées en étuis rigides, les élytres.
- L’abdomen, formé de cinq segments, porte les pièces génitales.
La larve, de couleur jaune, peut mesurer jusqu’à 30 mm au dernier stade. Outre la tête qui porte des ocelles (yeux rudimentaires), elle est formée de trois segments thoraciques munis chacun d’une paire de pattes de petite taille et de neuf segments abdominaux. Tous les segments sont recouverts d’une carapace rigide.
La nymphe, de couleur blanchâtre, est la forme larvaire immobile qui conduit à l’adulte lors de la mue imaginale.
Alimentation
À l’état larvaire, comme à l’état adulte, le ténébrion se nourrit surtout de déchets végétaux en voie de décomposition, mais il peut aussi manger des insectes morts, de la viande, des fruits séchés, etc. En élevage, on le nourrit de farine et de son. En cas de manque de nourriture, il peut devenir cannibale.
Respiration et circulation
Comme tous les insectes, le ténébrion a une respiration trachéenne. Les échanges gazeux respiratoires sont assurés par un réseau de trachées qui conduisent directement l’air jusqu’aux organes sans qu’il soit pris en charge par un système de transport sanguin. Il en est de même pour le gaz carbonique produit par l’activité des cellules.
Locomotion
La larve et l’adulte marchent avec leurs trois paires de pattes tandis que la nymphe reste immobile. L’adulte, bien qu’il soit capable de voler, vole rarement et est attiré par la lumière.
Reproduction
Le ténébrion a une reproduction sexuée. Les sexes sont séparés, mais il est difficile de distinguer les mâles des femelles car ils ne diffèrent extérieurement que par des caractéristiques très discrètes de leurs pièces génitales. Dans la nature, les adultes s’accouplent au début de l’été puis les femelles pondent 200 à 300 œufs très petits, blancs et luisants.
Croissance et développement
Le ténébrion est un insecte à développement indirect et à métamorphose complète. Les œufs éclosent 10 jours après la ponte à 30°C, mais cette durée s’allonge si la température est plus basse. Il en sort une larve d’environ 2 mm de long de couleur blanchâtre (ver de farine). La durée de la vie larvaire dépend elle aussi de la température et varie de 10 semaines à 15 semaines en élevage. Si la température est basse, la durée de la vie larvaire peut même atteindre un an. La croissance est discontinue, c’est-à-dire qu’elle s’effectue uniquement au moment des mues, quand la larve se débarrasse de sa carapace. Les larves subissent 10 à 16 mues avant de se transformer en nymphe au cours de la mue nymphale et on trouve au fond du vivarium les dépouilles des anciennes carapaces, appelées exuvies, dont les insectes se débarrassent au moment des mues. Les larves fuient la lumière en s’enfouissant dans la farine.
La nymphe, équivalent de la chrysalide des papillons, est caractérisée par son immobilité et l’arrêt de l’alimentation. Le stade nymphal dure une vingtaine de jours au cours desquels sont élaborés les organes de l’adulte tandis que disparaissent les organes larvaires. Elle se termine par la mue imaginale au cours de laquelle éclot l'adulte, appelé "imago".
L'insecte adulte est d’abord blanchâtre et mou. Sa carapace va rapidement durcir et se pigmenter. L'ensemble des phénomènes qui conduisent de la transformation de la larve en adulte est qualifié de métamorphose.
La durée totale du développement de l’œuf à l’adulte est d’environ quatre mois et demi mais peut être beaucoup plus longue si la température est basse. L’adulte a une durée de vie d’environ six mois.
Résumé :
- Incubation de l’œuf : 10 jours
- Développement larvaire : 2,5 à 3,5 mois
- Nymphe : 20 jours
- Adulte : 1 à 6 mois
Comment s'approvisionner en ténébrions meuniers ?
Les ténébrions peuvent être achetés au stade ver de farine, en animalerie ou dans les magasins d’articles de pêche.
Comment faire un élevage de ténébrions meuniers ?
Les ténébrions sont des insectes très faciles à élever en classe (l’OPIE le donne en exemple d’élevage facile), demandant peu d’espace et d’entretien, et qui peuvent être manipulés sans aucun problème à tous les stades de développement.
L’élevage peut se mener dans un récipient quelconque en plastique ou en verre, comme un vieil aquarium, muni d’une fermeture qui ne doit pas être hermétique pour laisser passer un peu d’air en permanence. Les ténébrions s’élèvent dans la farine complète de froment ou dans un mélange de farine ordinaire et de levure de boulangerie sèche (en granules) auquel on peut ajouter du son et du pain sec et, de temps en temps, de la carotte ou de la banane. Ces animaux n’ayant besoin que de très peu d’eau, un chiffon humide est suffisant pour maintenir l’humidité.
Placer le vivarium dans un endroit sombre et tranquille. La température optimale se situe entre 25°C et 30 °C. Si on élève des adultes, il est utile de constituer un abri, par exemple avec de vieux chiffons, pour favoriser la reproduction. Il faut aussi prévoir des abris en papier ou en carton pour éviter que les nymphes ne se fassent dévorer par les larves. Pour récupérer les œufs et les jeunes larves, il suffit de passer la farine au tamis.
Le développement peut être ralenti en cas de besoin (vacances, par exemple) en plaçant l’élevage au réfrigérateur (température de 2°C à 8°C).
Que faire de l'élevage en fin d'année ?
Même si l'on trouve le ténébrion meunier dans nos régions, ne le relâchez pas dans la nature en fin d'élevage. Dans votre élevage, les ténébrions n'ont pas été soumis à la pression de sélection du milieu naturel, et des souches adaptées à des conditions d'élevages et non pas des conditions naturelles ont été favorisées. Ainsi, en les relâchant, vous risquez de polluer génétiquement les populations déjà en place qui s'en trouveront donc affaiblies alors que vous souhaitiez peut-être les renforcer.
Si vous ne pouvez garder votre élevage ou le donner à une autre classe, il vous faudra vous résoudre à le détruire, en l'absence des élèves (par congélation dans des sachets étanches placés par la suite aux ordures ménagères).
Elevage du ver de terre
Qu'y a-t-il à savoir sur le ver de terre ?
Plusieurs espèces de vers de terre sont présentes en France. Les plus courantes dans les jardins sont le lombric terrestre (Lumbricus terrestris), qui est le plus grand (jusqu’à 30 cm de long), et le ver du terreau (Eisenia fetida), plus petit et de couleur rouge. Les vers de terre appartiennent à l’embranchement des annélides ou vers annelés (animaux dont le corps est formé de nombreux anneaux) auquel appartiennent aussi les néréis (ver marin) et la sangsue (ver d’eau douce).
Habituellement, les vers de terre vivent dans le sol où ils creusent des galeries et n’en sortent que la nuit, par temps humide. Leur présence dans un sol est marquée par des tortillons formés par la terre rejetée en surface.
Morphologie
Le corps mou, de couleur rosée, d’environ dix à trente centimètres de long, est de forme cylindrique avec des extrémités effilées. Il est formé d’une centaine d’anneaux, apparemment identiques, à l’exception des extrémités, séparés par un fin sillon. La peau est recouverte d’un mucus qui permet à la fois de la maintenir humide et de la lubrifier, facilitant ainsi le déplacement. La mince cuticule transparente qui la recouvre lui donne un aspect légèrement irisé. L’extrémité antérieure où s’ouvre la bouche est la plus effilée tandis que la région postérieure qui porte l’anus est légèrement aplatie. Vers le tiers antérieur du corps se trouve une zone renflée, le clitellum, qui joue un rôle important dans la reproduction.
La face dorsale montre, par transparence à travers la peau, une ligne rouge constituée par un vaisseau sanguin. La face ventrale, aplatie, est beaucoup plus claire. Elle porte sur chaque anneau quatre paires de soies rigides que l’on peut sentir en passant le doigt d’arrière en avant sur la face ventrale. On peut aussi entendre le bruit qu’elles produisent lorsqu’on laisse un ver se déplacer sur une feuille de papier bien tendue ou sur une feuille d’aluminium ménager. Les soies permettent au ver de prendre appui sur le sol lors de ses déplacements.
Alimentation
Le lombric se nourrit des particules organiques (débris végétaux et animaux, microorganismes, etc.) contenues dans la terre qu’il avale en creusant ses galeries. Après digestion, les parties non assimilables sont évacuées par l’anus sous forme de tortillons visibles à la surface du sol. L’activité des vers de terre, qui peuvent représenter jusqu’à 200 à 300 kg par hectare de sol, a un rôle écologique essentiel. Elle intervient dans le recyclage de la matière organique et les galeries contribuent au drainage et à l’aération des sols.
Respiration et circulation
La respiration des vers de terre est cutanée, c’est-à-dire que les échanges gazeux respiratoires entre l’atmosphère et le sang se font à travers la peau de l’animal. Ils sont facilités par le mucus qui maintient la peau humide et, si elle se dessèche, le ver meurt par asphyxie. Le sang, qui circule dans un système vasculaire clos, est coloré en rouge par une hémoglobine qui y est dissoute directement, contrairement à celle des vertébrés qui est contenue dans les globules rouges. Le vaisseau dorsal, observable par transparence, est contractile et met en mouvement le sang de l’arrière vers l’avant. Dans chaque anneau, des vaisseaux latéraux le relient à un vaisseau ventral dans lequel le sang circule de l’avant vers l’arrière. En outre, cinq paires de vaisseaux latéraux contractiles, situés dans la région antérieure, contribuent à la propulsion du sang et tiennent lieu de cœur.
Locomotion
Les vers de terre se déplacent en ligne droite par une succession d’allongements et de raccourcissements de leur corps qui prend appui sur le substrat par les soies rigides. La partie antérieure s’allonge lorsque les muscles circulaires de la paroi du corps se contractent, puis, tandis que les soies de la partie antérieure s’accrochent sur le sol, la partie postérieure est ramenée vers l’avant par la contraction des muscles longitudinaux de la paroi du corps. Le mucus présent sur la peau facilite l’avancée dans les galeries par son action lubrifiante.
Reproduction
Les vers de terre ont une reproduction sexuée mais ils sont hermaphrodites, c’est à dire qu’ils possèdent à la fois des testicules et des ovaires. Ils ne peut y avoir cependant d’autofécondation car testicules et ovaires ne sont pas mûrs en même temps. En période de reproduction, généralement vers la fin de l’été, le clitellum se développe et deux crêtes sexuelles deviennent visibles entre le clitellum et les orifices mâles situés plus en avant.
Lors de l’accouplement, les deux individus s’échangent leurs spermatozoïdes qui sont ensuite stockés dans des organes spécialisés, les réceptacles séminaux. Les ovules arrivent à maturité plus tard et, au fur et à mesure de leur émission, ils sont fécondés par les spermatozoïdes stockés dans les réceptacles séminaux. Les œufs fécondés sont pondus dans une sorte de cocon constitué d’un mucus épais sécrété par le clitellum et dans lequel se produit le développement qui dure quelques semaines. La durée varie selon les espèces et selon la température. Le développement est direct, il n’y a ni métamorphose, ni larve à l’état libre. L’éclosion donne naissance à un minuscule ver, formé d’un petit nombre d’anneaux, dont le mode de vie est le même que celui des adultes.
Comment s'approvisionner en vers de terre ?
On peut ramasser les vers de terre, pour lesquels il n’existe pas de restrictions légales, après la pluie lorsque le temps est doux, ou, à défaut, s’en procurer dans les magasins de fournitures pour la pêche où ils sont vendus pour servir d’appât.
Comment faire un élevage de vers de terre ?
Les vers peuvent être gardés en vie dans un bac de terre ou de terreau humide. Pour améliorer la texture de la terre et ses qualités nutritives, il est conseillé d’y ajouter du marc de café. Les vers ne se reproduisent pas toujours en élevage. Les vers du fumier (Eisenia fetida), utilisés comme appât par les pêcheurs, s’élèvent plus facilement. En les plaçant dans un aquarium rempli de couches de sable et de terre humides de différentes couleurs, on peut observer son rôle dans le brassage des sols en constatant que les couches se mélangent. Veiller à disposer des feuilles mortes à la surface du sol pour limiter l’évaporation et à vaporiser régulièrement de l’eau pour maintenir une humidité élevée. En dehors des périodes d’observation, recouvrir les vitres avec du papier noir car, sinon, on ne verra pas de galeries, les vers fuyant la lumière.
On peut également fabriquer une « ferme à lombric ». Il s’agit de construire l’équivalent d’un aquarium mais qui doit être quasiment plat de façon à ce que les vers de terre soient plus facilement visibles. Ceci peut être réalisé avec deux feuilles de polycarbonate (plexiglas, altuglas) vissées sur un cadre en forme de U fait de baguettes de bois de 2 à 3 cm d’épaisseur. La partie supérieure ouverte permet le remplissage avec de la terre et le dépôt des vers à la surface. Il faut remplir la ferme à lombrics avec une terre humidifiée et pas trop compacte qu’il est préférable de mélanger avec du marc de café (moitié terre, moitié marc) pour l’apport de substances nutritives et le maintien de l’humidité. Arroser ensuite légèrement et placer les vers sur le dessus. Placer un couvercle fixé sur le dessus pour éviter la fuite des vers et un cache en carton sur chacune des deux faces pour que les vers circulent le long des parois : en enlevant le cache, on pourra observer les vers. Il est intéressant de disposer la terre en couches parallèles de teintes différentes : on pourra ainsi constater le brassage du sol par les vers. Il est intéressant aussi de disposer des feuilles ou des fragments de feuille à la surface pour observer à quelle vitesse elles disparaissent selon qu’elles sont plus ou moins coriaces.
Que faire de l'élevage en fin d'année ?
Même si l'on trouve ces vers de terre dans nos régions, ne les relâchez pas dans la nature en fin d'élevage. Dans votre élevage, les lombrics n'ont pas été soumis à la pression de sélection du milieu naturel, et des souches adaptées à des conditions d'élevages et non pas des conditions naturelles ont été favorisées. Ainsi, en les relâchant, vous risquez de polluer génétiquement les populations déjà en place qui s'en trouveront donc affaiblies alors que vous souhaitiez peut-être les renforcer.
Si vous ne pouvez garder votre élevage ou le donner à une autre classe, il vous faudra vous résoudre à le détruire, en l'absence des élèves (par congélation dans des sachets étanches placés par la suite aux ordures ménagères).
Réglementation sur les élevages en classe
Réglementation sur les élevages
Rappels réglementaires
Note de service N° 85-179 du 30 avril 1985
Quels animaux élever en classe ?
S'informer sur la réglementation relative à l'environnement
Même si l’observation d’animaux dans leur milieu est d’un grand intérêt, elle n’est pas toujours facile à réaliser (déplacement des élèves d’écoles urbaines, coûts, saisons, etc.) et elle ne permet, ni d’observer un animal depuis la naissance jusqu’à la mort, ni d’expérimenter. C’est pourquoi les élevages à l’école sont aussi très utiles, d’autant que les enfants sont généralement motivés par la présence d’animaux en classe. En outre, il est plus facile de les sensibiliser aux manifestations de la vie à partir d’observations sur des élevages à l’entretien desquels ils participent et les situations qu’on y observe peuvent aisément servir de point de départ au questionnement scientifique. Toutefois, outre la réglementation en vigueur, certaines précautions doivent être respectées.
Tout d’abord, il n’existe pas de liste des animaux autorisés dans les écoles, pas plus d’ailleurs que d’animaux interdits. Ainsi, en réponse à une question d’un parlementaire posée au Ministre de l’éducation nationale le 15 septembre 1980, il a été répondu :
« Aucun texte ne donne une liste restrictive des animaux susceptibles d'être accueillis dans les classes ». (J.O. du 17 novembre 1980). L’Inspecteur de l’éducation nationale F. Bablon ajoute : « Aucun texte plus récent n’interdit les animaux dans les classes. J’encourage donc les enseignants à vérifier au préalable auprès des parents si les enfants ne sont pas allergiques à certains animaux. Je rappelle par la même occasion qu’il existe des règles précises à respecter concernant la protection de l’animal et ses conditions de vie dans la classe (note de service n°85-179 du 30 avril 1985, B.O. n°20 du 16 mai 1985). »
Ces règles concernent les responsabilités, non seulement à l’égard des animaux (alimentation, soins, etc.), mais aussi à l’égard des élèves (règles d’hygiène, possibilités d’allergie, de morsure, etc.). L’enseignant doit donc tenir compte des risques sanitaires éventuels pour les élèves et, comme il est indiqué dans le Guide pour des formations adaptées à la mise en place du PRESTE (Desco 2003) :
« Si les élevages sont parfois encouragés, il est toujours du devoir de l’enseignant de s’informer des risques éventuels que pourrait provoquer l’espèce concernée. On étendra aux plantations ce souci d’information ».
Le Guide pour des formations adaptées à la mise en place du PRESTE peut être téléchargé sur notre site ici-même.
S’il n’existe pas de texte réglementaire particulier émanant du ministère chargé de l’éducation sur ce sujet, une disposition législative de portée générale concerne tous les produits et tous les services. Il s’agit de l’article L.221.1 du code de la consommation :
« Les produits et les services doivent, dans des conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes ».
Comme il a été indiqué ci-dessus, aucun texte n’interdit formellement l’élevage d’animaux en milieu scolaire et la pertinence de telles activités est laissée à l’appréciation des enseignants, dans la limite des conditions indiquées par la note de service du 30 avril 1985 disponible en annexe. En cas de doute, l’enseignant pourra interroger les services vétérinaires locaux du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche en ce qui concerne les allergies possibles ou la dangerosité liée à certaines espèces animales ou végétales. Il faut savoir que plusieurs cas d’allergies ont été observés avec des animaux à plumes ou à poils qui ne doivent pas, en tout état de cause, être manipulés par les élèves
En plus des précautions concernant la sécurité, il faut également sensibiliser les élèves aux questions de protection de l’animal et de responsabilisation à l’égard des animaux domestiques, comme indiqué dans la note de service.
Compte tenu de l’importance désormais accordée à l’éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD), les élevages peuvent être l’occasion d’entamer une réflexion sur les questions liées à la protection de la nature. Le ramassage d’animaux ou de végétaux dans la nature est étroitement encadré et doit être réalisé dans le respect de la réglementation en vigueur. La liste des espèces animales et végétales protégées peut être consultée sur le site Internet du ministère de l'écologie.
Avec l'apparition de la grippe aviaire en France et dans plusieurs autres pays européens, beaucoup d'enseignants se posent des questions sur les risques liés notamment aux oeufs, aux élevages et aux oiseaux sauvages (promenades, sorties scolaires, etc.). Pour répondre aux préoccupations, le gouvernement a mis en place un site interministériel de préparation à un risque de pandémie grippale accessible à l'adresse : http://www.grippeaviaire.gouv.fr/
On y trouvera les connaissances essentielles sur la grippe aviaire, mais aussi les informations sur les mesures prises, les précautions à prendre, etc. En outre, les dispositions des notes de service des 22 février 2006 et 17 juillet 2006 sont abrogées et remplacées par celles publiées au BO n° 8 du 21 février 2008. La note peut être consultée sur le site du ministère.
Cette note précise que la manipulation des oiseaux sauvages ou des produits dérivés et l'élevage d’oiseaux à but éducatif est possible lorsque le niveau de risque d’influenza aviaire dû au virus H5N1 est qualifié de “négligeable 1” ou “négligeable 2” tel que défini par l’arrêté du 5 février 2007 (voir le site http://www.grippeaviaire.gouv.fr/ pour connaître le niveau d'alerte). Il en va de même de l’interdiction de contacts physiques directs avec des oiseaux lors de visites de parcs zoologiques ou naturels, de fermes pédagogiques ou autres sorties “nature”.
En revanche, ces interdictions s’appliquent à nouveau dès que le niveau du risque défini par l’arrêté précité est qualifié de “faible”, “modéré”, “élevé”, ou “très élevé”.
En outre, lorsqu’un foyer d’influenza aviaire sur des oiseaux captifs est déclaré, toute activité d’enseignement est interdite dans les zones de protection et de surveillance, instaurées par arrêté préfectoral, autour du foyer.
Note de service N° 85-179 du 30 avril 1985
Texte adressé aux recteurs, aux inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’Éducation nationale, aux chefs d’établissement et aux directeurs d’écoles.
Durant la scolarité obligatoire, l’observation d’animaux familiers ou sauvages, dans leur milieu de vie, est souvent la base d’activités dont l’objet est à la fois la connaissance du monde vivant, la compréhension des équilibres biologiques et l’éducation au respect de la vie sous toutes ses formes.
Dans les écoles, cette mission s’insère naturellement dans les enseignements à caractère biologique.
Dans les collèges, les programmes de sciences naturelles prévoient, entre autres, l’étude des comportements alimentaires, des comportements reproducteurs, de l’interdépendance entre les êtres vivants.
On notera également que les obligations morales des propriétaires d’animaux peuvent être l’objet d’une réflexion en éducation civique.
L’observation directe de l’animal, de ses mœurs et de son mode de reproduction est facilitée par la pratique d’élevages effectués dans la salle d’enseignement. Cette pratique n’est recommandable que dans la mesure où elle est réalisée dans des conditions satisfaisantes reproduisant au mieux le milieu de vie naturel. En particulier, l’espace offert (cage, aquarium, terrarium) devra être suffisant afin de ne pas rendre la captivité pénible. Un élevage réussi ne se limite pas à la survie des animaux mais il doit aussi aboutir à la reproduction, suivie de soins maternels. Enfin, quand il s’agit de petits mammifères (carnivores, rongeurs...), la consultation d’un vétérinaire serait nécessaire en cas de doute sur l’origine des animaux ou leur état sanitaire.
Il est expressément rappelé, comme le précisent les circulaires n° 67-70 du 6 février 1967 et n° 74-197 du 17 mai 1974, que les dissections doivent être pratiquées sur des animaux morts. La vivisection est formellement interdite.
En ce qui concerne les visites de ménageries ambulantes, il y a lieu de se reporter à la note de service n° 81-121 du 10 mars 1981. Alors, la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 ( JO du 13 juillet 1976) précise, en son article 6, que la présentation au public de spécimens vivants de la faune locale ou étrangère n’est autorisée que si le propriétaire est titulaire d’un certificat de capacité délivré par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie.
À fin d’observations, des animaux domestiques peuvent être introduits, momentanément, dans la classe pour être présentés aux élèves. On saisira toutes occasions opportunes de rappeler que la garde d’animaux, de plus en plus répandue, impose des obligations continues, matérielles et morales, relevant des soins et de l’éducation de l’animal, afin que l’élève comprenne que cet être vivant n’est pas un jouet et qu’on ne peut en attendre service ou compagnie sans lui assurer les soins nécessaires et sans lui porter un indispensable attachement.
Parmi ces obligations, on insistera sur :
- les soins constants : alimentation, propreté
- le respect du besoin d’espace
- le respect des règles d’hygiène dans l’entourage immédiat, tant à la maison qu’à l’extérieur.
Ce sera le moment de signaler que la souillure des trottoirs par les chiens et les aboiements répétés dans les appartements et surtout en zone pavillonnaire, constituent des nuisances de voisinage irritantes et parfois insupportables. Elles sont souvent la cause d’hostilité imméritée envers l’animal alors qu’elles traduisent bien davantage la mauvaise éducation du propriétaire. Celui-ci doit savoir, d’une part, que la divagation des chiens peut mettre en cause la sécurité et la santé publiques, celles des enfants en particulier ; et que, d’autre part, il est responsable des comportements de l’animal si ce dernier n’est pas tenu en laisse.
Il faut, avec insistance, souligner que, dans la mesure où on ne peut s’engager à assurer à l’animal les soins requis, même pendant la période des vacances scolaires, et à empêcher les nuisances qu’il peut causer au voisinage, on doit s’abstenir de toute garde d’animal. Le caractère odieux des abandons d’animaux sera souligné.
Quels animaux élever en classe ?
De nombreux animaux peuvent faire l’objet d’un élevage en classe, chaque espèce présentant des avantages et des inconvénients selon les objectifs que l’on se fixe. Les idées proposées sur le site de la Fondation La main à la pâte sont loins d’être exhaustives. On trouvera sur Internet des informations sur d’autres élevages possibles, comme les papillons, les mouches, les lapins, les souris, les rats, les gerbilles, etc.
S'informer sur la réglementation relative à l'environnement
Les textes relatifs à la protection de l'environnement et à la sauvegarde des espèces et des écosystèmes sont extrêmement nombreux. Certains sont de portée nationale, d'autres de portée régionale ou départementale. Il existe aussi des textes communautaires et des conventions internationales. L'ensemble de ces documents peut être consulté sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel. On y trouvera également les listes d'espèces qui ne bénéficiant pas d'une protection intégrale au niveau national peuvent faire l'objet d'une protection intégrale ou partielle au niveau départemental par réglementation préfectorale et qui sont fixées par arrêté préfectoral.